Peut être avez vous lu ce billet dans lequel je me réjouissais d’enfin trouver une député UMP qui savait de quoi elle parlait. Et là, à l’instant, douche froide, je lis cet article publié dans le Post.J’ai mis quelques temps à comprendre qu’il s’agissait de Franck Riester, dont l’incompétence notoire en matière d’Internet dispose de 90 heures de preuves à charge en vidéo sur le site de l’Assemblée Nationale, et non de Laure de la Raudière qui était l’auteur de propos qui m’ont fait hurler.
Quand Franck Riester est questionné à propos de Seedfuck, sa réponse commence par le déni :
« C’est faux »
C’est marrant, tout le Net s’y attendait à celle là… mais pas de votre part. Alors Monsieur Riester, regardez bien ceci, faites le examiner par une personne qui sait de quoi ça cause, demandez lui à quoi correspondent les plages IP que vous y voyez … je vous assure que ce programme, ses variantes, et ce qui va inéluctablement en découler est bien réel. Je m’amuse de voir votre empressement à nier l’évidence alors que notre Ministre, en un an, n’a pas été fichu de répondre à la moindre question de parlementaires sur la validité de l’adresse IP comme élément de preuve à charge. Je trouve encore plus drôle de vous voir répondre aussi promptement à la presse sur un code que vous ne comprenez pas, après une année de bredouillements et d’enfumage sur les bancs de l’Assemblée pour défendre un texte que vous savez très bien, au fond de vous même, inapplicable et idiot.
« En plus, ces programmes complexifient le partage »
C’est un point de vue comme un autre mais c’est surtout celui d’une personne qui pense que controuner l’HADOPI est très compliqué et que le P2P est le seul moyen d’échange, je vous invite donc à lire la rubrique « contourner HADOPI pour les nuls » de ce même blog en suivant le tag HADOPIPROOF. Comprenez simplement que Seedfuck est une invitation à migrer vers des trackers privés, à étudier le fonctionnement de la surveillance des réseaux par TMG qui au passage emploie les mêmes méthodes « de hacker » que Seedfuck en spoofant (usurpant) les adresses IP d’internautes innocents. C’est écrit dans leur brevet !
« Moi, je lutte contre les hackers. »
C’est bien là tout le problème Monsieur Riester, vous luttez contre quelque chose que vous ne connaissez pas, que vous ne comprenez pas et dont vous ne connaissez pas la définition. Je vous invite à découvrir la signification de ce mot et à présenter vos excuses aux communautés de hackers, à savoir des amateurs, des bidouilleurs, des passionnés. Votre amalgame entre hacker et cybercriminel est une démonstration de plus, s’il en fallait que vous n’avez pas les compétences et la culture requise pour traiter ces dossiers.
« Internet ouvre de formidables possibilités. Mais il y a des limites. »
Vous les avez une fois de plus dépassées Monsieur Riester.
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