Le stade Vélodrome de Marseille, deuxième de France en terme de capacité d'accueil, prépare sa mue pour l'horizon 2014, avec au programme un agrandissement jusqu'à 65 000 places et une couverture des tribunes attendue depuis plusieurs années.
« Ce que nous voulons aujourd'hui, c'est faire un stade qui puisse durer pendant cinquante ans et qui soit à la fois digne de la deuxième ville de France et permette à une équipe historique comme l'OM d'être dans un lieu adapté et propice au succès », affirme Jean-Claude Gaudin, maire UMP de Marseille.
Selon les premiers éléments communiqués aux Marseillais, le chantier doit débuter en juin 2011 pour s'achever en juin 2014. La jauge du stade doit être portée de 57 000 à 65 000 places et l'ensemble des tribunes recouvert.
Rien n'a cependant filtré des projets architecturaux, confidentiels jusqu'au choix d'un jury qui doit se faire en juillet prochain.
Deux candidatures, l'une emmenée par le groupe de BTP Bouygues et l'autre par Vinci, ont été retenues pour ce projet. Pendant la durée du chantier, le stade Vélodrome restera utilisable même si sa capacité sera ramenée à 42 000 places.
Le principal problème est celui du financement qui se monterait à 150 millions d'euros. « Il y a beaucoup de difficultés », reconnaît le maire de Marseille, ajoutant : « Il est question de trouver un partenariat public-privé pour que l'argent public ne soit pas seul à être mis dans cet immense projet ».
La mairie compte utiliser une partie des vingt hectares du périmètre de la zone de travaux pour de nouvelles constructions qui pourraient constituer autant de financements.
« Les droits à bâtir que nous donnerons autour du stade sont des droits qui, intégralement, seront mis dans le stade… », explique le maire. Côté public, des contributions de la communauté urbaine de Marseille, du département des Bouches du Rhône et de la région PACA ainsi que de l'État sont prévues.
L'attente est forte en tout cas dans une ville qui rêve actuellement à son premier titre de champion depuis 1992 et où l'OM, selon l'expression d'Eugène Caselli, président PS de la communauté urbaine, constitue « le principal creuset d'intégration ».
Côté supporters, on espère être pleinement associé au projet, contrairement à ce qui s'était passé lors de la dernière rénovation faite pour la Coupe du monde de 1998.
« On est dans la ville de France où il y a le moins d'interdits de stade, on a montré que l'on était des interlocuteurs responsables et sensés, j'espère que vous en tiendrez compte », souligne Franck Peyronel, de l'association des Winners. On peut parier qu'il sera entendu. [Via]