En quittant mon cours hier soir un lourd vombrissement se faisait entendre du Centre-Ville de Montréal.
Tel un sensor des évènements les plus cool du moment sur terre, mon cellulaire s'est mis à sonner/vibrer dans ma poche.
"oui?"
"Papa!!! Papa!!! Les Canadiens ont gagné!!! Ils ont battu Ovechkin!!!" a crié Monkee dans mes oreilles.
"Qu'est-ce qut tu fais réveillé à cette heure-là petit snoreau?"
Là il s'est emporté en utilisant beaucoup d'onomatopées, et les noms Gill, Halak, Gorges, Lapierre et Moore. Il a même prétendu que Jacques Martin était un génie.
"Monkee, as tu touché à la commode en pin?"
"Là où tu gardes ta collection d'alcool papa?"
En fait il n'y avait rien d'ivrogne dans ses propos. Que les Canadiens gagnent leur série contre un club 3 fois plus fort que le leur est un exploit des joueurs en soi mais leur entraineur y a été aussi pour beaucoup. Surtout dans les deux derniers matchs.
Mais trèves de RonFourniaiseires, le tonnerre grondait encore du Centre-Ville. Et je marchais sur la montagne du Mont-Royal!
Puis, les klaxons, puis "oyé, oyé, oyé..." et "Nanana na Nanana na hey hey hey gnagnagna...". La ville était hockey. L'avantage c'est que j'ai pu tester un klaxon que je n'utilise jamais et faire des grimaces victorieuses à un paquet d'inconnus dont tout un lot de jolies jeunes filles. Le désavantage c'est que les rues étaient fermées et peuplées d'un mélange de policier et de fêtards.
J'étais pris dans l'Ouest sur la montagne dans ma petite machine à rester immobile. J'ai donc choisi de me mêler à la foule.
Que de joie. Venez dire que le hockey ne rassemble pas. Il y avait dans cette foule bigarée des hommes, des femmes, des enfants, des vieux crapous, de vieilles sacoches, des animaux, de la musique, des drapeaux des Canadiens et...deux drapeaux italiens...
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Quand mon fils et un de ses amis, tous deux en journée pédagogique en ma compagnie, sommes allés assister à la parade des athlètes olympiques au centre-ville vendredi dernier la même chose s'était produite.
Des drapeaux du Canada avait été distribués dans la foule afin de rappeller que c'était bien Canadien tout ça (On avait besoin de papier de toilette anyway). Ce qui n'a pas empêchée une ahurie de nous filmer, nous le public, et de nous demander de crier "Pointe-à-Callières! Pointe-à-Callières!" dans sa caméra. Ce qui ne faisait aucun sens mais comme nous étions une foule, donc avec l'équivalent du Q.I. d'un lama affaibli par l'âge, nous avons tous crié les mots incongrus. Ce qui était amusant c'était les deux gars qui ont marché longeument dans l'attente de la dite parade avec des très-haut-perchés drapeaux affichant les couleurs du Québec. Ses deux zigotos pas prévus dans la parade se sont attirés de très nourris applaudissements.
Puis, au mileu de la foule réunie au Square-Phillips...un large drapeau couivrant une partie du public...de l'Italie...
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Et après cela on se demande pourquoi un toton comme Tomassi est habile comme un bébé zèbre bien dodu au beau milieu des lions.
Sérieusement, ce gars-là est un cadeau pour l'opposition. Le Mike Green des Libéraux. Le fait qu'hier il refuse de répondre à des questions toutes simples est une réponse en soi. Un aveu de sa triste culpabilité/incompétence.
Un aveu de sa fierté mal investie dans le favoritisme.
Ce qui est le plus dur c'est pas le coup fatal que cela portera à sa carrière politique, ni même la xième preuve que les Libéraux sont pourris jusqu'à la moelle, c'est le préjugé nourri et installé dans la tête du grand public pour encore dix ans.
Celui qui leur fera dire:
"bah! les italiens sont toutes pareil!"
Ce qui est, je crois, injuste.
Mais buona madre, aidez-vous!
Faudrait commencer par placer sa fierté à la bonne place.
Mais surtout la rendre légitime.