À lire, la synthèse d’Anton Dertovk sur Googliberté consacrée à la crise grecque :
Tout le monde le sait la Grèce va mal financièrement. Et la crise qu’elle traverse n’est sans doute que la partie la plus odorante de la ferme des animaux européens, dès lors que derrière elle quatre autres cochons (Portugal, Italie, l’Irlande et l’Espagne) et un goret (La France et sa dette) menacent la zone euro.
Ce qu’on sait moins, ou feint d’ignorer lorsqu’on s’en prend aux boucs émissaires de « spéculateurs », « marchés » et autres accusés d’aggraver la crise, c’est que dans cet Etat — qui a falsifié ses comptes pour rentrer dans l’euro (et ce malgré les grandes réticences d’une Allemagne à qui on demande de régler une grande partie de l’addition) — la fonction publique y est bien grosse (un actif sur quatre), que tout le système baigne dans la sauce d’un graissage de patte politicien généralisé et qui demeure inefficace (cf. « Aux origines de la crise grecque » de Takis Michas, Un monde libre, 23/04/10).
Comment peut-elle se sortir de la faillite qui la menace ? En cherchant sur Googliberté on peut s’apercevoir que les libéraux ont quelques idées sur la question :
- en commençant, évidemment, par réformer son mode de fonctionnement, couper dans ses dépenses et accepter les plans de sauvetage qu’on lui propose : « Grèce aide-toi et l’Europe t’aidera » d’Aurélien Véron, 05/03/10)
- en signant une paix durable avec la Turquie afin de faire des économies dans son budget militaire : « Pour sortir de la crise grecque: mettre (enfin) un terme à la Guerre de Troie » de Jacques Delpla, 16/04/10)
- en instaurant une flat tax : « La Grèce aurait tout intérêt à adopter une Flat Tax pour rétablir ses comptes » de Vincent Bénard, 05/03/10)
- (et pourquoi pas) en vendant vendant quelques îles à leurs créditeurs ?, comme lu dans le Le Figaro du 05/03/10
- … plus dix autres options établies par le think tank Open Europe : « Analyse des options pour la Grèce« , 05,03/10
En attendant, la fourmi Allemagne (« La cigale grecque chante, la fourmi allemande se fait sonner les cloches » par Roman Bernard, 29/04/10) est de plus en plus tentée par un démariage à la grecque (cf. « Et si l’Allemagne quittait l’euro ? » d’Aurélien Véron, 28/04/10) et commence à se demander si elle ne devrait pas se sortir de ce bourbier en essayant d’échapper le plus possible (si cela l’est) à cette crise systémique (cf. « De la crise grecque à la crise systémique globale » par Alain Dumait, 21/03/10) … en espérant que tout ceci ne tourne pas au vinaigre ou au cauchemar (« La crise grecque tourne au cauchemar » par Philippe Herlin).