Le parti socialiste est scandalisé par la censure dont a fait l’objet la lettre écrite par Ida
Grinspan, ancienne déportée, qui devait être lue par des élèves de Parthenay dans le cadre de la Journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation. Le temps où Alain
Resnais, le cinéaste de Nuit et Brouillard, était contraint de masquer le képi français du gardien du camp de Pithiviers est pourtant révolu. Ida Grinspan a été arrêtée par des gendarmes
français – c’est un fait, qui ne souffre pas de contestation quinze ans après la reconnaissance par le président de la République Jacques Chirac de la responsabilité de l’Etat français dans
la déportation des Juifs de France.
Le Maire de Parthenay, Xavier Argenton, comprend bien mal le devoir de mémoire et l’exigence de l’histoire. Evoquer le trop plein de « repentir » pour justifier la censure et le refus de la
vérité, c’est faire injure aux milliers de gendarmes qui se sont engagés dans la Résistance, et aux 54 membres des forces de l’ordre français qui ont été reconnus comme Justes parmi les
nations.
Bruno Julliard, Secrétaire national à l’éducation
Pouria Amirshahi, secrétaire national aux droits de l’homme