La semaine dernière, le directeur d'un collège privé catholique de Gap a envoyé un mail aux parents d’élèves afin de leur préciser les tenues qui seront désormais interdites dans son établissement: "les jupes - au format mini -, les shorts, les caleçons, les bermudas, les pantacourts, les débardeurs, la tenue de sport hors cours d'EPS".
Mais on le sait, les lycéens français ne s'en laissent pas imposer aussi facilement :
Lundi matin, ils se sont présentés devant le portail du collège "en tongs, bermudas, shorts ou avec les jeans relevés au-dessus du mollet. Les jeunes filles expliquent ne pas comprendre en quoi des pantacourts seraient choquants. Des parents les soutiennent et déplorent qu’il n’y ait pas eu une concertation préalable. Le directeur, qui n’admet pas qu’on parle de "puritanisme", reconnait malgré tout le caractère autoritaire de sa décision, qu’il justifie par "une mesure de rupture éducative pour faire réagir." Il a donc donné l’ordre d’empêcher de laisser entrer dans le collège ceux qui ne se conforment pas à ses directives, et il s'explique dans la presse: "Depuis trois semaines, nous assistons à une dérive vestimentaire sans limite et l'équipe éducative est excédée." Il ajoute que cela concerne une vingtaine d’élèves qui viennent en cours "en tongs et shorts hawaïens."
Pour les garçons, il considère que la bonne tenue est le pantalon. Pour les filles, il considère que "la longueur de la jupe reste une appréciation subjective."
Il dit en avoir discuté avec des élèves et des parents qui seraient favorables à ces mesures mais sous la pression des élèves, de parents et d’une partie du corps enseignant, il a commencé à recevoir des délégations pour discuter. La première question qui sera traitée sera "l’admission ou non du bermuda"…
Une réunion s'est tenue mardi après-midi, à l'issue de laquelle un compromis a été trouvé: "Les pantacourts, les shorts accompagnés d'un legging et les jupes à hauteur du genou seront donc tolérés. Par contre les jeunes épaules, quelque soit la chaleur, devront rester couvertes...
Au final, entre ce genre de mesures et la loi en cours de discussion pour interdire les tenues trop couvrantes, entre pudeur et impudeur, on ne sait plus trop comment s'habiller...
Et ils appelaient ça la démocratie ...