On l’attendait, le retour de Tony Stark, aka Iron Man. La belle surprise de 2008 n’a pas tardé à engendrer une suite, coincée entre les différents projets de Marvel Studios, et les innombrables films à venir, dont le film de Jon Favreau est devenu par la force des choses le fer de lance (et redonnant inversement des couleurs à la version papier). Ce deuxième opus, vendu sans grande originalité, ne démérite pas, et forge ainsi une nouvelle étape dans l’approche des comics sur grand écran : un chapitre, entre le premier numéro et… la suite, déjà en chantier et attendue sous le forme des Avengers.
Tony Stark n’a pas changé. On nous vend à un peu près le même film. Flambeur invétéré, renforcé par son image d’Iron Man qu’il a lui-même rendu publique, Stark s’amuse. Un peu, beaucoup, trop. Et bien évidemment derrière la carapace du héros se cache une fissure. On découvre ainsi un héros résigné, atteint d’un mal incurable suite à la technologie employée dans le premier film, et décidé à profiter de ses derniers jours. Tony Stark restera à jamais un grand enfant, et c’est là la grande différence avec son alter aego DC, Batman. Là où on transforme Bruce Wayne en justicier vengeur et mature, Iron Man reste un jouet, très utile mais une manière de se révéler au monde. Ce deuxième film ne déroge pas à la règle, le faisant affronter cette fois ci deux méchants garçons, réunis ou isolés, avec un Justin Hammer, concurrent de Stark et désireux de s’approprier sa technologie, et Wisplash, ingénieur russe ayant quelques liens anciens avec la famille de notre héros. Le reste coule de source, combats d’armures à armures en incluant l’arrivée du meilleur ami d’Iron Man, soit War Machine. Et ça dézingue à tout va!
Pas ou peu de surprises, l’ensemble se construit efficacement et sans attendre. Gwyneth Paltrow et Jon Favreau trouvent un peu plus de place dans l’histoire tout en incorporant une sublime Scarlett Johansson tout en cuir vêtue, et un Samuel L. Jackson qu’on sera amené à croiser souvent. Le principal défaut du film est de n’apporter aucune vraie nouveauté par rapport à son prédécesseur, mais la saga Iron Man confirme ici tout le bien que l’on pense d’elle. Avec Favreau derrière la caméra, toujours aussi efficace, et Robert Downey Jr. toujours aussi charismatique, voici une séquelle immédiate (six mois après le premier opus) qui régale le spectateur, offrant beaucoup de funs et d’actions aux fans invétérés. Malgré tout le film soigne ses personnages, avec de nombreuses scènes entre eux pour étoffer le fond avec la forme. Si tout va très vite, on remarquera de nombreuses références aux comics (les sagas d’Iron man liées notamment à la Guerre des Armures…), sans prendre le temps de vraiment approfondir. Mais voilà bien un épisode de plus pour Marvel, qui incorpore le tout dans son dessein original : l’ouverture à la fin du film sur la suite, les Avengers et … un clin d’oeil à Thor! (restez pour l’après générique).