Je vais vous raconter la dernière histoire passionnante de Gilles Riboud. Vous savez que la première mémoire est olfactive. Ainsi, Gilles n’a pas oublié la note masculine de « Étiquette bleue » des Parfums d’Orsay qui accompagnait les baisers de son père, Antoine Riboud, avant d’aller se coucher.
Presque un demi siècle plus tard, Gilles retrouve cette marque qui sera bi-centenaire dans vingt ans et découvre que son histoire colle très bien avec celle de Victoire. Il adopte avec son fils le dernier né des eaux de parfum en 2010 : Le Dandy. Et voila trois générations de Riboud fidèles à l’esprit du chevalier artiste, compositeur, charmeur. Je ne m’étonne pas de ce choix qui réunit trois notes clés essentielles pour le cœur : Whisky/ananas, Gingembre et Patchouli. Quatorze pays des Etats-Unis au Moyen Orient consomment ces parfums aujourd’hui.
C’est encore une histoire d’amour où le chevalier d’Orsay avait imposé ses gouts vestimentaires avant de proposer des fragrances nouvelles aux femmes qu’il admirait. Il va disparaitre trop jeune à 51 ans en laissant dans son patrimoine des notes avec des formules inédites que ses descendants vont exploiter industriellement en 1908.
En 1931, plus de cinq millions de flacons d’Orsay sont vendus. Un véritable succès qui se poursuit aujourd’hui avec une distribution sélective, car les vendeuses peuvent donner du sens à ces odeurs. On ne porte pas par hasard un vêtement Victoire ni un parfum d’Orsay.
La première image sur le site internet des parfums d’Orsay est un manuscrit et un dessin du chevalier, signés de Jean Cocteau. C’est sans doute pourquoi, Gilles a rédigé une note, avec une belle calligraphie sur un joli papier pérenne, à l’attention des directrices de toutes les boutiques Victoire parisiennes. Je vous laisse lire sa prose maintenant que je vous ai mis au parfum…Il est où le dessin?