La crise financière qui secoue l’Europe actuellement dépasse largement le citoyen marocain lambda que je suis !
Mais cela ne doit m’empêcher de suivre la situation et d’observer les tergiversations et les magouilles qui entourent la faillite quasi réelle de la Grèce, et la faillite quasi-annoncée du Portugal, de l’Espagne !
Quand on pense que tout ce ramdam est le fait de décisions d’agences de notation PRIVÉES qui attribuent des notes aux entreprises, aux banques, aux états, qui vont déterminer le risque qui existe à leur prêter de l’argent ! Et donc la possibilité de ces états d’emprunter à un taux intéressant !
Jusqu’ici, le monde de la finance internationale a fait une confiance aveugle à ces agences, dont les plus influentes sont FICHT, MOODY’S et STANDARD AND POOR’S, qui ont distribué des notes faisant plonger des pays dans la tourmente, comme entre autres l’ARGENTINE en 2001.
Personne ne critiquait le fonctionnement de ces agences ni leur utilité, malgré les nombreuses défaillances qu’on a pu constater lors de la crise financière de 2008.
Mais depuis que l’Europe de l’Ouest est touchée de plein fouet par la crise, surtout depuis que le vent de la tourmente souffle sur les capitales de la zone Euro et notamment depuis que l’œil du cyclone financier se déplace irrémédiablement vers PARIS et LONDRES, on entend un tout autre son de cloche !
Dominique Strauss-Kahn, le directeur général du Fonds Monétaire International devient soudain dubitatif à l’égard du rôle des agences de notation et du crédit à accorder à leurs avis.
Il a déclaré déclaré hier à ce propos : « Il ne faut pas trop croire ce qu’elles disent, même si elles ont leur utilité ».
Ainsi ce qui était vérité hier, ne l’est plus aujourd’hui !
Il faut rappeler que, dans la même journée de mardi dernier, Standard and Poor’s, a abaissé de trois crans la note de la Grèce, la reléguant dans la catégorie des investissements spéculatifs et qu’elle a dégradé de deux crans la note souveraine du Portugal, avant d’abaisser mercredi, d’un cran celle de l‘Espagne, à “AA”. La panique a été immédiate !
A ce rythme, rien ne peut garantir que les notes de l’Italie puis de la Grande-Bretagne et enfin de la France soient revues provoquant alors une catastrophe que personne ne peut imaginer, sauf les romanciers comme Philipe JAFFRE et Philipe RIES dans leur “LE JOUR OU LA FRANCE A FAIT FAILLITE” dont j’avais parlé ici.