Sur un budget de deux milliards d’euros, l’organisateur a consacré 75 millions d’euros pour inviter pas moins d’un tiers des participants, tous des pays émergents. Une manière de célébrer la nouvelle main mise de la Chine sur l’économie mondiale. Mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. En réalité, le coût de cette manifestation devrait approcher les 5 milliards d’euros si l’on prend en compte les investissements dédiés à l’amélioration des infrastructures.
Fini les notions de progrès, place au business "Better city, better place". Voici le thème choisi par le gouvernement chinois. Chaque pays devra interpréter, dans son espace ou son pavillon, cette thématique à sa façon. Espérons qu’émerge de ces travaux quelques solutions. Car l’urbanisation des pays émergents relève un véritable défi, notamment en Chine. Les migrations internes posent de plus en plus problèmes à ces gouvernements qui n’ont pas les moyens d’y faire face.
Mais en réalité, les notions de progrès ont laissé place aux ambitions économiques. Pour les pays organisateurs, organiser l’événement est l’occasion d’attirer les yeux (et l’argent) du monde entier. Pour autant, la réussite n’est obligatoire : Séville et Hanovre en savent quelque chose. Ces deux sites ont eu des résultats négatifs. Mais Shanghai a d’autres ambitions
Le Président fait le déplacement Nicolas Sarkozy a profité de l’occasion pour faire le déplacement. Il inaugurera le pavillon français. Au passage, il a essayé de rallier Hu Jintao, le président chinois, à sa cause : "La conviction de la France, c'est qu'il n'y aura pas de croissance et de reprise sans la stabilité du monde, et il n'y a pas de stabilité possible dans le monde sans une implication plus forte de la Chine dans la gouvernance mondiale". Le monde de demain sera avec la Chine, Shanghai célèbre cette nouvelle suprématie.