On continue notre semaine concert avec cette fois-ci Lightspeed Champion au Café de la danse. Il est responsable d'un deuxième album assez réjouissant paru cette année. J'en parlais ici.
Mais tout d'abord, en première partie, nous avons droit aux Kurran and the Wolfnotes, sympathique groupe de folk anglais. Première constatation : ce n'est pas forcément le genre de musique dont je raffole à proprement parler, car on y retrouve des sonorités blues voire country - au passage, étonnantes influences pour un groupe britannique -, le tout saupoudré d'un jeu de guitare un peu trop démonstratif à mon goût. Mais dans leur style, ils se débrouillent plutôt pas mal. En plus, ils ne sont pas franchement aidés, puisque leur guitariste principal n'a pas pu être présent. Ils ont aussi la particularité d'avoir un bassiste français, ce qui explique sans doute le fait qu'ils aient réussi à se produire à Paris sans avoir pour autant sorti un seul véritable disque à ce jour. Le chanteur vend d'ailleurs pour quelques euros leur premier EP sur simple CD-R, à la fin du concert.
Après cette honnête première partie, arrivent donc sur scène Devonté Hynes et ses trois musiciens (l'éternelle "guitare/basse/batterie") et cette première impression que le look n'est pas quelque chose de primordial chez eux : les Bill Baxter ont-ils aussi connu le succès outre-Manche ? Toujours est-il que le concert commence plutôt fort avec "Marlene", le premier single extrait du dernier "Life Is Sweet ! Nice To Meet You".
Malheureusement, dès le morceau suivant, l'effet retombe presque instantanément avec le trop long et parfois un peu tarte "Midnight Surprise". Un jeune garçon assis à côté de nous (et oui, au Café de la danse, comme à la Maison de la Radio la veille, on peut rester assis toute la durée d'un concert rock), à l'allure tout droit sorti d'un épisode de "Happy Days" mais plutôt tendance Richie Cunningham que Fonzie, s'emballe pourtant en gesticulant maladroitement les bras et en dodelinant nerveusement la tête. La rangée devant nous confirme d'ailleurs cette ambiance adolescente un peu "old-school", puisqu'un jeune couple n'arrêtera pas ou presque de la soirée de se rouler compulsivement des pelles. On se regarde alors, interloqués : que nous arrive-t-il ? Pendant quelques minutes, nous avons la fâcheuse impression de ne pas être à notre place. Un petit coup de vieux nous assaille. Dommage, du coup, nous perdons le fil du concert.
Lightspeed Champion continue pourtant ses impressionnants solos de guitare et ses tubes pop chantilly (à la limite de la variété parfois) en tête desquels figurent les pétillants "Madame Van Damme" et "Sweetheart". Puis le jeune homme - il n'a que 25 ans - reviendra le temps d'un court rappel et notamment d'un dernier morceau (une reprise ?) chantée avec une barbe de Père Noël (cf. photo ci-dessus). Il n'est que 22h - couvre-feu oblige - lorsque nous sortons rue de Lappe et impossible de se défaire de ce drôle de sentiment de ne finalement pas savoir quoi penser de tout ça.
Clip de "Madame Van Damme" :