Jeudi 25 Février,
Le soleil se lève tout juste et l’on doit se dépêcher si nous ne voulons pas manquer le bateau. Aujourd’hui, la plongée sous marine est à l’honneur. Nous nous rendons à Poor Knights Island, une réserve marine classée dans le top 10 des sites de plongée selon Cousteau ! Une journée qui promet donc d’être éblouissante.
Nous avons réservé chez Dive ! Tutukaka. Cette compagnie nous a semblée une des plus sérieuse, ne serait-ce que pour son appartenance à PADI (ça doit parler aux plongeurs, non ? C’est un « truc » international je crois. Un gage de sérieux en tout cas…), et l’accueil y est juste parfait.
Une fois sur place, nous donnons notre nom et on nous envoie directement faire la queue pour l’attribution du matériel. Quelques paroles échangées avec un des membres de l’équipe, dont le désormais fameux « Where do you come from ? » et nous apprenons que ce sera notre guide pour nos deux plongées de la journée, sans oublier le fait qu’il est français ! Partager nos expériences entre compatriotes est assez enrichissant et la journée commence bien.
Nous embarquons ensuite sur le bateau, et l’équipe au complet se présente. Puis vient notre tour. Plein de nationalités sont présentes à bord, et c’est dans la bonne humeur que nous prenons le large.
La mer doit être particulièrement agitée aujourd’hui, car alors que nous considérons avoir le pied marin, ma sœur, et finalement moi aussi, avons rapidement le mal de mer (je tiens à préciser que ma sœur a vomi, sur des argentins au passage, alors que moi non !). Le vrai mal de mer !!! Mais même certains membres de l’équipage ont le teint verdâtre (et je ne vous parle pas des clients !), nous sommes donc rassurées.
Nous voyons enfin se profiler l’île, et finissons par jeter l’ancre au pied d’une falaise, et non loin d’une arche. Le chemin ne nous aura pas permis de voir de dauphin ni d’orque (au grand soulagement de ma sœur qui ne se sentait pas capable de plonger dans le cas contraire !).
Les deux plongée se répartissent sur toute la journée, et nous aurons aussi l’occasion de nous rebaigner avec masque et tuba pour prendre quelques photos, ou bien faire du kayak suivant l’envie. Pour nous préparer à cette première plongée, on doit écouter quelques conseils, voir même suivre un véritable cours de physique sur la pression. Qu’est ce que la pression ? nous demande Laurent, notre guide français de la journée. Euh….. Bonne question (chut chut, je ne suis pas censée l’avoir appris en juillet dernier pour le bac S…). Après des explications poussées sur les différents phénomènes arrivant sous l’eau (heureusement que nous avions le droit à un français !), ainsi que quelques règles rentrées dans nos têtes à coup de répétitions (nous dirons : « ne jamais s’arrêter de respirer » et non pas « respirer constamment » ! Désolé petite blague de la journée ;) ), nous pouvons enfin nous jeter à l’eau !
Ca c’est ce que nous pensions ! Encore faudrait-il que nous puissions nous lever de nos sièges. Car oui, les bouteilles, c’est bien utiles dans l’eau, mais sur terre, ça pèse lourd sur notre petit dos ! Après une bonne crise de fou rire (qui nous scotche encore plus à nos siège, si c’est possible), on vole à notre secours et nous voilà sur nos pieds.
Equipées de la tête au pied (je porte même ma superbe « couche » comme dirait ma sœur chérie !), nous voilà enfin à l’eau. Avant de nous enfoncer dans les profondeurs, nous devons vérifier à l’aide de quelques petits exercices que tout va bien.
En bonnes élèves, nous nous exécutons avec brio, et le départ est annoncé. A peine immergées, nous nous enfonçons dans les
profondeurs sombres des Poor Knights. Rapidement, nous pouvons apercevoir le fond, tapissé de grandes algues jaunes or. Les premiers poissons font leur apparition, et nous ne savons déjà plus où donner de la tête.
Tranquillement guidées, chacune tenue par la main (pour le début seulement !), j’en oublierais de nager tellement je suis estomaquée. Le bleu, le jaune, l’argent… toutes les couleurs se mélangent. Nous aurons même la chance de voir une raie, glissant élégamment au fond de l’eau.
Ces quarante minutes à douze mètres de profondeur passe à une vitesse hallucinante, et malgré la douleur quasi insupportable de mes oreilles, je remonte à la surface avec un sourire ravi sur le visage.
Notre deuxième plongée à lieu un peu plus tard, après un bon déjeuner (soupe et boissons chaudes à volonté).
Nous emmenons donc nos appareils photos waterproof, achetés pour l’occasion, et nous nous dirigeons directement vers l’arche. Nous sommes presque sûres de découvrir plein de poissons grâce à la proximité des rochers. Et ça ne loupe pas ! A peine arrivées que nous sommes entourées de gros poissons bleus. Hypnotisée, je me laisse bercer par le courant, les yeux fixés sur ces petits êtres de la mer.
Mais le temps passe, et déjà on nous rappelle pour notre seconde plongée. Mon incapacité à rester sur le bateau m’a empêché de bien récupérer, et l’estomac vide n’aidant pas, je suis légèrement fatiguée lorsque je me prépare à repartir. Avec une envie de vomir, ainsi qu’un gros mal de crâne provoqué par la pression sur mes tympans, ma tête doit faire un peu peur car l’équipe me demande si tout va bien. Mais pour rien au monde je ne louperais ça, donc nous voilà repartit à l’eau, le sourire aux lèvres.
Cette fois, nous allons aller dans une petite grotte, qui n’est pas totalement immergée et où nous pourrons remonter à la surface en cas de problème nous dit-on pour nous rassurer (on n’était pas inquiète de toute façon !!! MDR).
A peine la descente entamée que mes oreilles sont sur le point d’exploser (je dois avoir un sérieux problème de ce côté-là !), mais à l’inverse mon mal de cœur est passé. Les poissons font déjà leur retour, une seconde raie se laisse observer, et nous avançons au milieu des grandes algues jaunes. Ces dernières nous entourent totalement, nous laissant dans un monde coupé de la réalité, fait d’or et d’ondulations.
Direction la grotte où notre guide allume une lampe torche tellement il fait sombre. La sensation est très étrange, et je me laisse porter par le courant, face à tous ces poissons cachés dans l’ombre. Puis nous nous laissons guidées, avec surprise, vers une seconde grotte, cette fois totalement immergée (nous le répèterons avec fierté, heureuse d’avoir été à la hauteur de ces premières plongées sous marines). Nous prenons quelques instants pour nous installer sur des rochers et observer les poissons. Mais la gravité doit être contre moi ce jour là, car alors que ma sœur et notre guide sont à peine secoués par le courant, je me retrouve rapidement les pieds au dessus de la tête, ballottée de tous les côtés.
Sur le chemin du retour, nous croisons une murène, et un drôle de gros poisson jaune avec des pointes. On dirait qu’il est gonflé comme un ballon. La lumière du jour commence à réapparaître, et déjà nous sortons la tête de l’eau.
Avant de rentrer, nous allons dans la plus grande grotte marine du monde, et tout le monde se réunis pour crier et écouter l’écho. A voir le sourire sur tous les visages, on peut dire sans trop de risque que nous sommes tous ravis de notre journée. Laurent (notre guide pour ceux qui ont suivi) nous apporte, à ma sœur et moi, notre « diplôme » certifiant de notre première (pas tout à fait en réalité…) plongée. C’est avec fierté que nous le prenons ; un beau souvenir pour cette magnifique journée.
Le bateau accoste déjà, et c’est le cœur serré que nous reprenons la route, une pensée pour la super équipe, ainsi que l’atmosphère de cette journée, que nous laissons derrière nous.
Ps : voici le lien de la compagnie de plongée : http://diving.co.nz/
Nous en avons été ravi. Rien à redire ! 10/10