Etat chronique de poésie 875

Publié le 29 avril 2010 par Xavierlaine081

875

Déposer le fardeau des larmes

Entre deux bourgeons

Donner à l’espérance un parfum de printemps

*

D’une plume légère

Se tisse aux plis du cœur

Un soupir de bonté

*

Une fleur déplisse ses pétales

Dans la rosée délicate

D’un matin à naître

*

Lorsque je t’ai vue sourire

Toi d’ordinaire si triste

J’aurais voulu te prendre

Et valser jusqu’à la fin des temps

*

C’est si fragile

Cet espace sans parole

Où s’immiscent les bonnes nouvelles

*

Je reste là

Bras ballants

Yeux écarquillés

Incrédule

*

Je ne me savais pas cette force intarissable

.

Elle était tapie dans l’ombre

.

Tant et tant de tyrannies à racheter

Tant et tant de violences répandues malgré moi

*

Je reste suspendu à tes lèvres

Dans un petit jour qui a la grâce de l’amour

Les mots suintent par les pores de vie

Ils fomentent les feuilles nouvelles

Nourris d’une sève de connivence

*

Je vois vos yeux

Enfants

Qui me suivent sur ce chemin éphémère

Nous avons notre certitude

La seule

La vraie

Celle que

Vivants

Nous avons mieux à faire

Qu’à voguer au jugé

Entre les récifs acérés

Dressés par les sombres guerriers

*

Nous sommes de la tribu des vivants

Nos drapeaux claquent au grand vent de l’avenir

Que roulent les tambours de nos attentes

Que battent nos mains dans la folie d’un printemps retrouvé

*

Mes larmes coulent en dedans

Au beau spectacle de vos rires

*

C’est un moment radieux

Offert

A la minute qui passe

.

Manosque, 18 mars 2010

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