Il m’arrive encore, lors de discussions avec des amis socialistes, de m’entendre reprocher d’être allé à la soupe, quittant un PS mal en point pour un Europe-Ecologie ayant le vent en poupe et dont ces mêmes amis rient des “difficultés” actuelles alors que le PS, avec M. Aubry semble s’être refait une santé. Pourtant,
- Ayant adhéré au PS en 1974, il m’est déjà arrivé, de nombreuses fois de me contraindre à y rester malgré des situations difficiles. N’ayant jamais été candidat à quoique ce soit en plus de 30 ans de PS, ce n’est pas maintenant que je vais commencer à EE, et ce d’autant plus que j’ai adhéré aux Verts où les garde-fous sont nombreux.
- Alors que depuis longtemps je supportais de plus en plus difficilement le syndicat d’élus professionnel qu’était devenu le PS, je croyais encore à la possibilité de faire quelque chose localement, l’entrée dans la co-gestion municipale orchestrée par le 1er fédéral a été la goutte d’eau de trop. Et entre ma démission du PS et mon adhésion aux Verts, il s’est écoulé un temps de réfllexion de plus de 18 mois.
- Les “difficultés” d’EE tiennent il est vrai, en petite partie, y compris localement, à des appétits individuels se repaissant du flou organisationnel actuel. Mais pour le reste, ce ne sont pas des “difficultés”, mais un simple, réel et profond débat à la fois programatique, organisationnel et relatif aux stratégies à mettre en oeuvre.
Mais plus profondément, je vis depuis quelques années de plus en plus mal la contradiction entre un monde fini et une conception infinie de la “croissance”. La décroissance, concept infiniment plus complexe que des niais le simplifient, quelles que soient les difficultés auxquelles s’affrontera sa mise en oeuvre, me semble un sujet de réflexion inévitable concernant les moyen et long termes.
Il est fini le temps où nous devions nous conduire, comme le disait Descartes “comme maîtres et possesseurs de la nature”. Nous avons atteint le point où cette nature sur et de laquelle nous vivons dépend de nous, de nos activités et de nos conceptions au moment même où, comme le dit M. Serres (“Temps des crises”, Le Pommier, 2009): “la monnaie que nous frappons et les travaux que nous entreprenons se conduisent envers nous comme si nous ne les avions pas produits”.
Cette inversion me semble ouvrir une nouvelle ère à la réflexion politique.
- “La baisse en trompe-l’oeil du chômage”. Libération.
- “Un tramway nommé durable”. Trajectoires fluides.
- “Le député PS Bernard Cazeneuve, rapporteur de la mission d’information parlementaire sur l’attentat de Karachi en 2002, a affirmé mercredi 28 avril n’avoir “jamais” rencontré “autant de difficultés” pour mener à bien son travail, en raison des “relations avec l’exécutif”. NouvelObs. Voir aussi Le Monde.
- “L’augmentation de capital d’Areva, un dossier explosif”. Le Monde. Surtout lorsqu’on sait que notre Président a promis Areva à son ami Bouygues.
- Panique pour la Grèce… Et ce n’est pas fini… Le Monde.
- “Crise des retraites ou crise tout court ?” par D. Cohen. Le Monde.****