Prix littéraire RTL en 1999, Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part est le premier livre d’Anna Gavalda, publié chez Le Dilettante. Depuis, il y en a eu d’autres, et notamment Ensemble, c’est tout qui a connu une adaptation au cinéma grâce à Claude Berri ou 35 kilos d’espoir – son unique tentative dans la littérature jeunesse – plusieurs fois adapté au théâtre.
A travers douze nouvelles, Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part raconte le quotidien de personnes très différentes et pourtant si proches les unes des autres, de par leurs préoccupations, leurs espoirs ou encore leurs frustrations. Anna Gavalda fait partie de ces romancières qui ont cette capacité à pouvoir parler du quotidien de façon singulière. Cette aptitude à plonger le lecteur dans ces histoires de vie et de se reconnaître au travers des lignes. Ces individus comme les présente l’auteure « ne sont pas héroïques, simplement humains. On les croise tous les jours sans leur prêter attention ». Ces personnes, ce sont cette étudiante qui essaie de se dépêtrer tant bien que mal de ses études en droit, de son job alimentaire et de ses histoires de cœur à l’oscillogramme plat ; ce jeune militaire qui se cherche et peine difficilement à trouver sa place aux côtés d’un frère pour qui tout semble lui réussir ou encore ce couple empêtré dans leur relation sentimentale qui sauve les apparences et se donne l’illusion de continuer pour y croire, coûte que coûte. Ouvrir un Gavalda c’est entrevoir la couardise de l’être humain et dévoiler les faiblesses quotidiennes de chacun. On n’en sort pas forcément indemne mais on se sent moins seul dans le dédale de notre existence.