L'histoire de l'islamiste radical polygame et fraudeur de Nantes a fait le tour de la Toile ; en fait, le plus intéressant, ce n'est pas tant cette histoire sordide, sur le fond, que les conditions dans lesquelles on octroie la nationalité dans notre pays. Je suis ennuyé parce que j'ai écrit un billet le 22 août dernier sur ce sujet, et que je ne vois pas grand chose à y ajouter.
Je le redis, ni le droit du sol ni le droit du sang ne sont satisfaisants. On s'épargnerait bien des soucis et des controverses, en France, si on adoptait un système dans lequel la naturalisation ne serait pas d'emblée définitive. A Rome, quand on était étranger ou affranchi, on ne devenait pas directement citoyen, mais le fils de l'affranchi, lui, pouvait le devenir à condition de remplir les pré-requis. Avec un système à points, les choses seraient bien plus simples à gérer : la polygamie, ce serait comme le feu rouge de ville grillé sous le nez d'un car de CRS à 180 km/h. Retrait de permis immédiat et immobilisation du véhicule. On ne devrait plus non plus accorder automatiquement la nationalité à un individu simplement parce qu'il est né sur le sol français. Il pourrait se voir crédité d'un montant de points sur une durée déterminée ; à charge serait pour lui de ne pas les perdre. Les individus tranquilles n'auraient pas grand chose à craindre d'une telle mesure. Les autres, en revanche, raouste en cas d'excès. Il va de soi, dans ces conditions, que la nationalité de base serait celle du père ou de la mère. Passer des conventions avec les autres États sur une loi d'un tel bon sens irait de soi, je pense. Il en irait de même bien sûr pour les mariages.
Tiens, il est encore temps, je le crois, de déposer une contribution sur le site de l'Assemblée Nationale, le sujet n'est pas encore fermé. Didier Goux s'imagine que les blogueurs MoDem se demandent ce que François Bayrou en pense. Aucune idée. Mais voilà au moins l'opinion d'un blogueur centriste...