L’Inter l’a fait. Les milanais ont sorti l’ogre de la compétition malgré une défaite 1-0 ce soir au Camp Nou. Réduit à 10 pendant presque une heure, l’Inter a fait jouer son courage et son intelligence pour passer. La malédiction continue : aucune équipe n’a jamais fait le doublé en Ligue des Champions.
Et pourtant le peuple catalan a tout fait pour pousser ses hommes. Une ambiance de folie à l’entrée des 22 acteurs, une pression constante sur l’Inter et l’arbitre. Malgré cela, les joueurs de Mourinho n’ont pas craqué et ont tout donné.
Barcelone pourra pester contre l’arbitrage même si le carton rouge de Motta est un cadeau fait aux catalans. Un ou eux pénalties non sifflés à San Siro et pareil ce soir. Sous la pression des derniers instants, Alves aurait pu bénéficier d’un coup de sifflet de M.de Bleeckere.
Barcelone, les centres débiles
Barcelone n’est jamais sorti du match comme ce fût le cas il y a 8 jours. Xavi a tout tenté et ses coéquipiers ont essayé tout ce qu’il y avait à essayer : du jeu court surtout, de la vitesse, de la percussion, des centres par centaines, des dédoublements mais l’Inter a toujours trouvé une réponse et n’a pas concédé d’occasions ou presque. Merci Mourinho pour la tactique et la force qu’il donne à ses hommes mais surtout merci à l’intelligence défensive de toute l’équipe.
Cambiasso, Chivu, Samuel sont des cerveaux défensifs. Ils choisissent des pressings qui obligent le Barca à donner vers Alves pour des centres aériens que l’Inter a toujours voulu dans ce match. Zlatan n’a pas pesé, comme à l’aller, et ces centres devenaient idiots. Le suèdois dans son match dans le match avec Eto’o a une nouvelle fois pris la leçon et va en entendre demain dans la presse espagnole.
Les cerveaux de l’Inter
Le Barca a quand même marqué dans ce match mais trop tard. Piqué magnifique de sang froid et de technique a ouvert le score au moment où Barcelone aurait dû mettre le second but. Il ne restait que 5 minutes et Bojan par deux fois n’a pas pu permettre à son équipe de doubler la mise. Un coaching instructif pour Titi Henry qui dans le match le plus important de l’année voit deux gamins entrer en jeu (Jeffren et Bojan) sans qu’il ne bouge du banc. Il ne rejouera plus de l’année puisqu’il est l’attaquant numéro 6 du Barca. Affligeant.
L’Inter passe donc en finale et viendra à Madrid en favori contre le Bayern. Un Bayern qui souhaitait certainement affronter les intéristes plutôt que le Barca qui les avait tué l’an passé. 22 mai, rendez-vous à Madrid mais ce Barca pourtant si impressionnant il y a 3 semaines encore.
Lech Makaay