Et s’il fallait souffrir pour être belle ? C’est une de phrases que j’ai du répéter dans ma tête pendant ma première séance de palper rouler. Pour rendre la peau d’orange plus belle qu’une peau de pêche il y a tout un processus qui demande de tout d’abord beaucoup de courage. Pourtant je me suis préparée pour cette séance. Mais malgré toutes mes pensées bénéfiques et rassurantes, une fois sur la table de Macha (ma masseuse) la théorie ne s’avère pas très efficace. Et me voila en train d’hurler (de bonheur, bien sur) , sous les mains fermes de cette fille. J’arrête pas de me répéter: « pense comme tu vas être belle dans cette robe. Pense à la peau lisse que tu vas avoir ». Et tout ça, pour un mariage. Pas le mien, mais celui d’une copine. Pour ne pas réveiller les voisins, notre chère Macha m’a vivement recommandé de chanter plutôt sur la musique que d’hurler dans d’autres langues. Alors j’ai tellement chanté pendant 1 heure, que j’avais mal à la gorge. Mais après 2 semaines de massage, le résultat est la. J’arrive à rentrer dans mes pantalons sans forcer. Le but final étant la robe. On et loin du but encore !Si jamais vous voulez souffrir comme moi, Macha est disponible pour tout palper rouler en zone parisienne...Mais parlons cinéma. GREEN ZONE. Paul Greengrass derrière la caméra. Matt Damon à l’écran. Un nouveau couple réalisateur- acteur fétiche qui marche bien même de mieux en mieux. A la recherche des armes de destruction massive en Irak, l’équipe de Roy Miller est ballottée d’un site à l’autre sans résultat. Flop après flop, Roy se trouve face à une histoire de conspiration et machination politique dont il devient la cible. En possession de réponses explosives quant à la présence des américains à Bagdad, il et difficile de choisir entre la vérité et sa sécurité. Paul Greengrass nous régale avec un film excellent sur un sujet d’actualité. Pourtant, aujourd’hui, on connaît bien la vérité sur ce sujet. Malgré une fin qu’on connaît tous, il arrive à bien ficeler l’histoire de manière à être même surpris à la fin du film. Compte tenu que le scénariste de ce film n’est autre que Brian Helgeland, (Mistic Rivers et le dernier Ridley Scott), on ne devrait pas être surpris de la qualité de l’histoire. Le plus intéressant est que pour une fois, le personnage principal ne sait pas à qui faire confiance. Quel côté choisir ? Matt Damon rend assez crédible ce Roy Miller, militaire nationaliste instruit pour être un bon soldat. Peut être moins à la hauteur dans la scène de la rencontre avec "une célèbre carte de jeu". Bien qu’il devrait être amoché après quelques bon coups, le cut d’après il est tellement pas désorienté comme s’il devrait prendre son p’tit dej. Par contre remarquable et touchante apparition de Khalid Abdalla dans le rôle de Freddy. Greengrass avait déjà travaillé avec lui sur son Vol 93. Mais cette fois il lui fait confiance sur une partition plus large et plus complète. En réalisation, la mise en scène est très réussie. L’univers de ce pays ravagé par cette guerre est extrêmement réaliste et précis. Probablement parce qu’il a été très bien documenté. Cette façon de filmer comme un « documentaire » vous plonge directement dans l’action. Même si vous avez du mal à suivre à cause de votre tête qui tourne, cette manière de présenter son point de vue est tout à fait intéressante. Très belle reconstitution des endroits et de l’histoire. Ca fait plaisir aussi que ça soit une production américano-britannique qui arrive à traiter ce sujet. Et si j’ai un conseil à vous donner, ne ratez pas la dernière réplique de Freddy…