Jésus est amoureux de moi (no comment). Mais, il y a un mais, je suis amoureuse d'un beau diable, sorti d'on ne sait quelle boîte, enfin oui, je le sais (non c'est pas un italien), et me place face au dilemme cornélien entre le bien et le mal? Quoique j'ai des doutes sur une marge, une limite séparant l'un de l'autre…
Un beau diable donc, qui rêve dans mes pénates et craque les codes d'entrée de ma maison? Duuh!! Alors mes pensées s'évadent, non pas vers le bon Jésus mais vers cet être buissonnier qui rêve, une paille à la bouche, de ce qu'il me dira, fera, dessinera, c'est selon, son humeur. Il passe son temps à me réveiller en me demandant si je dors. Comment pourrais-je dormir quand des yeux de braise (bleue la braise) me scrutent aussi intensément?
En attendant, bien m'en a pris de replonger allègrement dans les lignes de madame Vargas, son nom me fait irrémédiablement penser à la pub Carglas, Carglas répare…Bla, bla, blahh. Grâce à elle je retrouve instantanément l'amour des mots bien torchés et de la lecture hilarante. Si ce n'était un livre, je dirais que c'est du gaz et que son "Petit Traité de Toutes les Vérités sur l'Existence" me réjouit plus que de raison. Pour exemple ce matin dans le train, lorsque je ne peux résister à m'esclaffer sur ses mots ironiques et absurdes, le passager face à moi me regarde tout dépité et dit: "J'aimerais bien lire ce que vous lisez!" Là je ne fais ni une ni deux et lui montre illico la couverture du bouquin dont la photo du frigo infesté de magnets (j'ai le même à la maison et les magnets n'ont absolument aucune signification) ne laisse aucun doute sur les sens que Vargas donne aux dites vérités. Hé hé!!! Il dit: le frigo ne laisse aucun doute sur le propos, et me montre son petit Patrice Van Eersel. Je comprends derechef que le pauvre à bien du mal à se réjouir avec une telle lecture. La mort c'est pas pour rigoler, enfin jusqu'à preuve du contraire.
Mais revenons-en à mon diable, qui comme tous les diables brûle très fort, charme et hypnotise sans en cacher une miette, il faut bien que j'avoue qu'il jette un grand trouble en mon cœur qui se met à brûler au même rythme que ses yeux qui me chavirent, me laissent perplexe et pantoise, des fois… Il m'installe dans une réflexion profonde sur la différenciation que font les êtres comme lui, entre l'amour et le sexe. Différence incompatible avec le fait que je sois un ange gris tombé du ciel, et pour qui l'un ne va pas sans l'autre. Un vague souvenir de mars et vénus devraient me mettre sur la voie, mais je rechigne à m'accrocher à une philosophie aussi puérile. Troublée par mon ascendance Viking qui me fait basculer vers la gent masculine (diabolique si possible), aussi certainement qu'une loutre aime jouer dans l'eau cristaline des rivières qu'elle affectionne. Font-elles, les petites futées, la différence entre le plaisir et le plaisir?