"Une Éducation". Lone Scherfig.

Oui, je sais en ce moment, certains pourraient se demander quand je vais vous re-parler de livres (mais, à ceux-là, je dirais que c'est moi qui écris, donc c'est moi qui décide... si, c'est de la dictature, mais j'assume pleinement... non, mais !)... donc, il va encore être question d'un film...

Dans les années 1960, dans un Royaume-Uni hésitant encore entre tradition et libération de la condition féminine, Jenny (dont j'adore le petit côté Audrey Hupburn avec son chignon) a seize ans et étudie dans un de ses lycées privés - dont seule l'Angleterre a le secret - pour entrer à Oxford. Elle rêve de la France (ce qui prouve que c'est une personne de goût... car qu'y a-t-il de pire que la nourriture anglaise et que l'humour anglais ?) et de faire un métier intéressant, pas un de ceux où sont reléguées les femmes comme l'enseignement ou la fonction publique. C'est alors qu'elle rencontre David, séduisant homme deux fois plus âgé qu'elle, qui va lui faire découvrir la vie facile : night club de jazz, Paris, les hôtels de luxe, l'argent gagné facilement et illégalement... Jenny va devoir choisir entre sa carrière, ses rêves d'indépendance et la facilité.

Un très bon film sobre qui correspond bien à l'idée que l'on se fait traditionnellement de cette époque de bouleversement au cours de laquelle les jeunes filles de bonnes familles ont dû choisir entre le mariage et leur aspiration à une vie relativement semblable à celle des hommes, ce qui n'est pas s'en rappeler L'Amour comme par hasard d'Éva Rice. Les interprètes (dont le Sky de "Ma Mammia !" absolument méconnaissable !) sur qui reposent intégralement le film sont crédibles et vraiment géniaux.