On attendait de la part des gouvernements européens un acte de solidarité. La France appelle à ce qu’on ne soit pas complaisant à l’égard de la Grèce. Ce qui est particulièrement grave dans cette affaire est qu’on laisse une situation dégénérer et des citoyens et des salariés payer le prix fort des conséquences de cette crise.
Il y a également ce paradoxe : celui de voir des Etats européens prêter à des taux de 5% à la Grèce alors qu’ils empruntent eux à 3%. C’est le cas de la France, la Ministre de l’Economie ayant même récemment déclaré dans un journal économique qu’avec le prêt à la Grèce, la France pouvait gagner 150 millions d’euros. Des millions d’euros qui ne sont qu’une goutte d’eau à l’échelle des déficits de notre pays et qui n’en paraissent donc que plus mesquins.
La disparition de l’Europe politique, d’une parole commune, la montée des égoïsmes nationaux qui prennent le dessus sur la volonté de sortir la Grèce, un Etat membre, de la crise, sont des sujets d’ importance et de grosse préoccupation !
Certains vont même jusqu’à s’interroger sur une éventuelle sortie de la Grèce du contexte européen pour dévaluer sa propre monnaie et relancer son économie. Cette issue serait la pire car elle prendrait du temps, temps pendant lequel la crise continuerait d’écraser les grecs et elle serait catastrophique pour l’Europe qui verrait là un aveu d’impuissance irréparable …
Il fallait le dire au moment où Angela Merkel retarde et conditionne l’aide de l’Allemagne aux résultats des élections dans les länder son pays. Il manque un couple franco-allemand qui soit au rendez-vous de cette crise grecque. Ce n’est pas le cas et le Parti Socialiste le déplore.
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