Le vent soulève la poussière
d’or de silex et d’os
drainée par les glaciers
De l’aigre harmonica s’égrène
un chapelet de ritournelles
Une feuille ourle sa paupière
sur l’oeil trépidant du matin
Lèvre gourmande le soleil
approche à travers les buissons
la jambe nue de la rivière
Un saule a reconnu
dans l’eau son frisson de la veille
(Jean-Vincent Verdonnet)