Les Bourses d'Asie plongeaient à leur tour mercredi, gagnées par les craintes de propagation de la crise grecque à d'autres pays, mais l'euro se redressait quelque peu face au dollar après des déclarations rassurantes du président de la Banque centrale européenne (BCE).
L'agence de notation Standard & Poor's a semé la panique mardi sur les marchés en abaissant de trois crans la note de la dette de la Grèce, de "BBB+" à "BB+", la reléguant dans la catégorie des investissements spéculatifs. Elle a aussi réduit la note souveraine du Portugal de deux crans, de "A+" à "A-".
"La note de la Grèce est maintenant inférieure d'un cran à celle de l'Inde", constatait dans un rapport Sébastien Barbe, analyste au Crédit Agricole CIB. "Les autorités politiques vont probablement tenter de rassurer les marchés" dans le courant de la journée de mercredi, pronostiquait-il. Il est "hors de question" que la Grèce ou n'importe quel autre pays de la zone euro fasse défaut sur ses emprunts, a d'ailleurs affirmé mardi soir le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean Claude Trichet.
Evolution du déficit public et de la dette de la Grèce depuis 2006
© null AFP/Infographie
A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei perdait 2,47% à la mi-séance tandis qu'à Hong Kong, l'indice Hang Seng lâchait 1,53% dans le courant de la matinée.
Vers 02H25 GMT, Sydney cédait 1,39%, Séoul 1,25%, Singapour 1,23%, Taipei 1,19%. A Shanghai, l'indice composite ne reculait que de 0,15%.
Ces pertes étaient plus modérées que celles de la plupart des Bourses européennes la veille. Mardi, Paris avait dégringolé de 3,82%, Londres de 2,61%, Francfort de 2,73%, Milan de 3,28%, Bruxelles de 3,34%.
A New York, l'indice vedette Dow Jones avait abandonné 1,90%.
Selon Koon Goh, économiste chez ANZ Bank à Wellington, "les nouvelles dégradations de la note de la Grèce n'étaient qu'une simple question de temps, mais l'action agressive de Standard & Poor's a pris les marchés par surprise".