“On ne devrait jamais quitter Montauban”, lance Lino Ventura dans “Les tontons flingueurs”. Seulement, cette fois, c’est Montauban qui quitte l’élite, sanctionné par la DNACG. Un trou dans le budget aura eu raison de la logique sportive qui avait vu le club du Tarn-et-Garonne gagner son maintien sur le terrain, face à Bayonne dans un match de la muerte puisque le perdant se retrouvait en 13e position du Top 14 avec en poche en aller simple vers la Pro D2. Un trou… mais quel trou ? Dans le milieu du foot, une piécette aurait suffi à le combler. Seulement voilà, lorsque le trou représente aux alentours de 10% du budget, c’est trop. Dommage. Toulon en 2000, Albi il y a deux ans avait déjà connu la même mésaventure. Dans cette affaire, la Noix d’honneur comme la decerne nos amis du “Canard enchaîné” revient à Francis Salagoïty, le président de l’Aviron bayonnais qui aurait du descendre si Montauban n’avait pas écopé de cette sanction. Dans les colonnes du Midi Olympique de ce lundi, avant que la relégation montalbanaise soit prononcée, il pérorait fort de son bon droit qu’elle était pour lui acquise et irrévocable. Après la saison grotesque que son équipe a offert, l’Aviron, rappellons-le devait jouer le haut du tableau, recruter Lote Tuqiri, ridiculiser son voisin…, un peu de retenue serait la bienvenue.