Puisqu'on parle beaucoup de l'Alliance atlantique, et pas seulement à cause du concept mais aussi de la structure, on peut poser le débat dans des termes de gouvernance :
- Soit on garde l'unanimité, mais c'est lourd et de plus en plus inefficace, surtout que les élargissements ont introduit à l'Otan les mêmes difficultés qu'à l'UE : la preuve, la Grèce s'autorise à un véto public, ce qui aurait été im^pensable il y a vingt ans.
- Soit on fait autre chose, mais on arrive à la "coalition of the willing" et on a vu ce que ça donnait en Irak : ce n'a pas été convaincant (voir entretien Rifkinf).
- soit on passe à un système majoritaire (y compris à une majorité qualifiée) : mais il faudrait alors que tous les membres s'y astreignent, au premier rang desquels les États-Unis : hautement improbable.
La conclusion est limpide : l'Alliance va conserver sa gouvernance. Aussi difficile que celle qu'on observe dans toutes les organisations internationales.
O. Kempf