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Incidents au Bois-Mermet

Publié le 27 avril 2010 par Kalvin Whiteoak

Incidents au Bois-MermetL’arbitre Leuba soi-même a sorti ses cuissettes et son sifflet ce mardi et a convoqué le flic en chef soi-même à ses côtés : voilà que des détenus de Bois-Mermet à Lausanne manifestent en signe de protestation et de soutien à la famille de Skander, la victime du meurtre de Bochuz, et ont convenu de ne pas regagner leurs cellules.

Et pour que si bavure il devait y avoir elle soit au moins assumée cette fois directement par les chefs, ils y sont allés en personne. Il leur aura quand même fallu du temps pour arriver à leurs fins, « grâce à la présence des policiers » (selon le communiqué de presse) et après 8 heures et demie de palabres.

Les flics dans la prison, c’est un nouvel aveu de la non-maîtrise totale des huiles du service pénitentiaire et leur chef-cuistot sur leurs troupes. Car des flics en prison ce sont des gugusses lourdement armés et dangereux, on l’a vu encore vu récemment, justement là où ne se trouvent en principe que des matraques …

Au delà de l’incident, on doit constater le malaise grandissant dans les tôles vaudoises qui n’auront bientôt plus rien à envier à certaines colonies valaisannes où l’anarchie totale règne.

Ce malaise n’est pas prêt de se résoudre, à condition que la médiatisation judicieuse apportée au scandale Skander V. continue. Des journaux français s’en sont emparés à juste titre. La Suisse se distingue encore une fois, alors que, bizarre coïncidence, elle va devoir défendre son dossier tout prochainement devant le comité international contre la torture.

Même si les conditions de détention en Suisse n’ont rien à voir avec celles de Guantanamo ou d’ Abou Ghraïb, il faut toujours se méfier des méthodes vaudoises : derrière une façade bonhomme se cache très souvent un extrémiste pur sucre tout prèt à taper, à dénigrer, à détester, pourvu que personne ne le dise ni ne l’apprenne.

Car c’est finalement avec ça que flics et matons vaudois ont le plus de peine avec leur tournure d’esprit de protozoaires : avoir un minimum de respect pour l’autre, pour lequel ils travaillent et sont largement rétribués et faire preuve d’un minimum de courage personnel face à des situations de misère sociale.

Encore faudrait-il qu’ils soient formés pour ça et que des ordres leurs soient donnés dans ce sens …. mais ça c’est une autre histoire.

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