Bien le bonjour, petits rongeurs futés
Au rayon des choses immensément tristes, t’as le sourire de PPDA, bien sûr, et en tête de gondole. T’as les sapins décharnés sur les trottoirs en janvier. T’as les mouettes qui marinent dans la marée noire. T’as les slows de Michèle Torr. T’as la pizza congelée. Et les asperges en boîte, bien sûr.
Au rayon des choses immensément tristes, t’as aussi le blog qui déconne. Comme Top Slurp aujourd’hui. Tu cliquais dessus. Il arrivait tout vaillant. Et patatras, il s’effondrait. Page blanche. Total déprime.
Nous, on pensait à Rosalie en Vendée, qui aurait adoré nous poster un message plein d’empathie gourmande. Au jeune Tommy, au Québec, qui se réjouissait de lire notre dernier billet pour tromper son gris train-train d’inspecteur des finances. A la vénérable Cunégonde, dans le Comminges, qui avait prévu de mitonner pour Roger, son époux, l’un de nos bons petits plats pour fêter leur 97 ans de mariage.
Que de lecteurs frustrés! Que de misère dedans l’âme du blogueur! Que de chagrin et d’impuissance quand jaillit une couille dans le potage informatique!
Bon, les caïds de la clef en molette numérique ont, semble-t-il, réparé la machine. On peut enfin retrouver notre tribune. Et vous faire goûter cette salade aux trois haricots, mozzarelle et basilic qui devrait vous en boucher un coing, voire deux.
Il faut se munir de haricots borlotti, de longs haricots coco et de grosses fèves fraîches. Pour les proportions, improvisez. On ne va pas tout vous dire non plus.
Ecossez les borlotti, blanchissez-les une douzaine de minutes qu’ils restent croquants. Rafraîchissez.
Ecossez les fèves. Blanchissez-les deux minutes. Rafraîchissez. Puis dérobez-les, en les débarrassant de la gaine qui les tue (à moins, bien sûr, qu'il s'agissent de fèvettes fraîchement cueillies dans le jardin brumisé de rosée).
Blanchissez direct les haricots cocos, une dizaine de minutes, puis détaillez-les en mignons losanges nains.
Ciselez quelques belles feuilles de basilic, émincez quelques branches d’oignon nouveau, tranchez une boule de bonne mozzarella en demi-lunes gracieuses ou en bâtonnets lutins.
Mélangez le tout. Assaisonnez avec largesse avec une bonne pincée de piment en poudre, une vaillante giclée d’huile d’olive, un gros filet de citron, quelques gouttes de vinaigre, sel et poivre à tire larigot.
Voilà le travail. Glam à mort. Et de saison, palsambleu!
PS: Inutile de mourir de soif avec le power trio de haricots. Tiens, essayez donc «Le Jaune», savagnin oxydatif et distrayant en diable, produit avec tact autant que malice par le Valaisan Nicolas Zufferey.