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Le ministre de l’Immigration Éric Besson parle de Contribuables Associés

Publié le 27 avril 2010 par Lecriducontribuable

« Je vais demander à un expert indépendant de mettre tous les chiffres sur la table pour que tous nos concitoyens, qui sont aussi des contribuables, sachent tout en la matière, et on verra que beaucoup de bêtises sont racontées. »

Ces mots sont d’Éric Besson, ministre de l’Immigration, cité par le journal L’Humanité. Comment ne pas voir dans l’« expert indépendant » Jean-Paul Gourévitch, auteur d’une étude sur le coût réel de l’immigration en France pour Contribuables Associés, actualisée par une autre étude sur le coût de la politique migratoire de la France (incluant, donc, celui de l’émigration) ?

Dans son article paru aujourd’hui, L’Humanité prend le problème du coût de l’immigration par l’autre bout. Ce qui coûte cher à la France, ce ne serait pas la présence d’immigrés sur le territoire français, mais bien… leur expulsion.

Et d’évoquer le cas d’un clandestin angolais, Guilherme Hauka-Azanga, qui a coûté 166 685 euros pour son expulsion, laquelle ayant finalement échoué.

On ne savait pas la rédaction de L’Humanité aussi scrupuleuse en matière de gestion des deniers publics, mais si l’on va au bout de sa logique, on en arrive à la conclusion qu’il vaut mieux ne pas expulser du tout, car c’est trop cher.

Outre que, précisément, le bilan de la politique migratoire est nettement déficitaire, comme l’a démontré Jean-Paul Gourévitch, il paraît assez évident que le coût des expulsions ne plaide guère pour la non-expulsion des clandestins, mais au contraire pour la limitation en amont de l’immigration.

Au surplus, même s’il était avéré que l’immigration est une richesse pour la France — et ce n’est pas le cas, au contraire — il ne s’ensuivrait pas forcément qu’il faudrait avoir recours à l’immigration en France. C’est ce qu’expliquait l’économiste germano-américain Hans-Hermann Hoppe en 1998 dans une étude  intitulée « The Case for free trade and restricted immigration » (« Pour le libre-échange et une immigration restreinte »), dont voici un extrait :

« [E]ven if it were the case that one’s real income would rise as a result of immigration, it does not follow that immigration must be considered “good,” for material wealth is not the only thing that counts. Rather, what constitutes “welfare” and “wealth” is subjective, and one might prefer lower material living standards and a greater distance from certain other people over higher material living standards and a smaller distance. »

« [M]ême s’il était avéré que le revenu réel augmentait avec l’immigration, il ne s’ensuit pas que l’immigration doit être considérée comme « bonne », la richesse matérielle n’étant pas la seule chose qui compte. Au contraire, ce qui constitue le « bien-être » et la « richesse » est subjectif, et l’on pourrait préférer un plus faible niveau de confort matériel et une plus grande distance par rapport à certains peuples à un plus grand niveau de confort matériel et une plus petite distance. »

Il est toujours utile de rappeler ce type de vérité à ceux qui ne s’intéressent à la fiscalité et à la dépense publique que pour pouvoir justifier leur idéologie.


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