27 avril 2010
Théâtre:" Fabrice Luchini lit Philippe Muray"
Ce dimanche 25, je suis allée au théâtre de l'Atelier écouter Luchini lire Muray ; il se produit toutes les fins de semaine , en matinée ,jusqu'à une date indéterminée, tellement celà "marche bien" , il craint même que cela ne prenne un côté trop festif , ce que Muray dénoncerait à juste titre .
J'avais écouté l'émission "Répliques" d'Alain Finkielkraut le samedi matin sur France-culture où celui-ci recevait Fabrice Luchini à propos de ce "spectacle" (et c'en est un ! ) .Luchini , toujours excessif,s'est laissé aller à des généralités injustes , ce qui arrive quand on est lancé dans un délire de jouissance de soi-même... Par exemple, il a dit qu'il ne se faisait pas d'illusion , qu'après son numéro de haute voltige littéraire (ça, c'est moi qui le dit), tous les spectateurs iraient se plonger dans Christine Angot. Personnellement ,je n'ai jamais ouvert un bouquin de cette dame , alors , ce dimanche 25 , comme j'étais en avance au théâtre , que je l'ai aperçu à la terrasse d'un café proche , je suis allée lui dire que ses appréciations sur le public m'avaient choquée ...Il m'a dit que" c'était pour rire " j'ai ajouté "bien sûr" et puis je suis partie attendre la suite , la lecture de Muray. De cet écrivain pamphlétaire je n'avais lu que "le sourire à visage humain" et les deux courts textes qui sont dans le même fascicule édité par les "Belles Lettres ("Citoyen , citoyenneté" et " Encore plus de plus"). .
Donc, le spectacle : d'abord un peu de Cioran pour donner le ton .Puis Muray , avec sa lucidité acerbe sur le monde contemporain ; tout y est passé : "les emplois jeunes" de Martine Aubry , un portrait au vitriol de "la jeune fille blonde" symbole malgré elle de ce qu'il faut être ou paraître dans la société actuelle ; les débats sur tout et n'importe quoi, très prisés par les organisateurs , le tout agrémenté des apartés du génial acteur -liseur souvent couverts , hélas , par les rires des spectateurs , car on rit beaucoup ..
J'en suis revenue avec l'envie d'en savoir plus , et en rentrant chez moi , à défaut de Christine Angot , je suis allée sur la Bible de maintenant , internet et google, et j'ai dévoré des textes de Muray et je suis passée à Houellebecq que j'apprécie, et à d'autres comme on faisait dans un dictionnaire ....Merci à Fabrice Luchini ...