André Manaranche, Pas de prêtrise si l'Eglise n'est pas du Christ 3

Publié le 27 avril 2010 par Walterman

2.L'Eglise correspond à une intention et à une volonté de Jésus, même s'il n’a pas tout prévu dans le détail et s'il est beaucoup plus qu'un fondateur au sens ordinaire du mot, car il est le Fondement permanent. Mais, même s'il continue de vivifier son Eglise du haut du ciel, même s'il a confié à l'Esprit le soin de parachever son œuvre (Jean 16, 12-15), il n'est pas mort inopinément en laissant les choses allait leur train. Il a mis en place le collège apostolique en le groupant autour de Pierre et il lui a donné mission. Or, depuis le début du siècle jusqu'à nos jours, les mêmes erreurs se répètent : Jésus serait mort effondré (Bultmann) ou intestat (Harnack) ou illusionné par l'Apocalypse (Loisy, Schweitzer... On se trompe, mais on signale où le bât blesse, quand on nie l'authenticité des passages où Jésus institue son Eglise. Je pense ici à Mathieu 16,13-20), à ces versets nullement interpolés dont on a montré qu'il s'enracinait dans la fête de Kippour. Une meilleure connaissance du milieu juif nous a délivré d'hypothèses sans fondement et qui n'en finissent pas de disparaître. Je mets au défi une vocation sacerdotale de tenir bien longtemps, même si elle est « pieuse », quand on lui a fait la preuve que l'Eglise ne venait pas de Jésus. La chose surprenante, ce que le professeur prêtre n'en ait pas tiré les conséquences pour lui-même (par peur du chômage ?...). Drewermann, lui, s'est montré plus correct sur ce point précis, puisqu'il a quitté le ministère (sans s'arrêter de parler).