Lyon n’a qu’un match à jouer, un but à marquer, une victoire à construire pour rêver de la finale de la ligue des Champions le 22 mai à Madrid. Le Bayern, plus fort à l’aller mais loin d’être intouchable, s’avance sans Ribéry et avec une grosse pression. Allez les petits.
L’OL a bien un but de retard mais toute la France peut croire à une qualification. Se qualifier ne serait pas un exploit. Le Bayern n’a pas montré assez de choses pour y voir un grand d’Europe. Le jeu des Bavarois dépend trop des inspirations de Robben et d’un opportunisme général de l’équipe (pressing d’Olic, coups de pied arrêtés) pour ne pas penser qu’il y a de la place.
Robben, toujours plus important
Trop isolé en Bavière, Lisandro doit absolument recevoir de l’aide. Pjanic, bien trop timide il y a 6 jours, devrait donc tenir sa place et accompagnera l’attaquant argentin avec Govou, dont le volume et la capacité à enchaîner les courses dans les deux sens seront bien nécessaires pour aider Reveillère d’un côté et donner des solutions à Lisandro de l’autre. Pjanic-Delgado-Govou-Lisandro, le quatuor ne représente pas le gotha européen mais a quand même de l’allure.
Van Buyten et Demichelis n’ont pas été testés au match aller. Les longs ballons reçus par Lisandro sont autant de caviars pour une charnière centrale puissante et plutôt sereine. On attendait et espérait un Contento faible sur le poste d’arrière gauche, mais Ederson ne l’a jamais troublé. Pire, le latéral allemand a fait des misères et beaucoup apporté en 1ère mi-temps. Lahm à droite est une garantie pour le Bayern. Il est compliqué à passer par son intelligence et sa vitesse. Et comme il contre-attaque en permanence, il faut faire l’effort pour le suivre.
Le rêve d’Aulas
Ribéry suspendu, le jeu offensif penchera encore plus à droite avec Arjen Robben. Le duel contre Aly Cissokho a tourné en seconde période à l’Allianz Arena. A mieux y regarder, l’ancien de Porto n’a pas vraiment souffert aux duels. Et pourtant Arjen a semblé ominprésent en fin de match. Robben a eu l’intelligence de fuir un peu la vitesse de Cissokho, de rentrer un peu pour toucher et organiser un peu plus. Le néerlandais a pu distribuer et frapper, ses deux activités favorites.
Aulas attend ce moment depuis 1987. Président d’une incroyable machine à gagner en France, il rêve d’une consécration européenne pour populariser son club. Cette popularité ne viendra qu’avec une finale ou une victoire. La performance de Madrid est finalement déjà loin et ne restera pas dans les mémoires (surtout en cette année de coupe du monde) si Lyon chûte contre le Bayern, apparu plus prenable que le Barca et l’Inter.
Un but à remonter pour jouer la prolongation et embraser Gerland. Attention à ne pas encaisser : si Munich marque, Lyon devra scorer 3 fois pour l’emporter et ça on ne mettrait pas un mark dessus. Allez Lyon, c’est le moment où jamais.
Leck Makaay