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Venu présider la cérémonie d'ouverture, le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye s'est réjoui de cette heureuse initiative qui selon lui traduit l'ancrage de la Casamance à ses valeurs traditionnelles et son ouverture au monde moderne. A l'endroit de cette région considérée comme multi-ethnique, le chef du gouvernement a exprimé toute la fierté du peuple sénégalais uni dans sa diversité. "Le Sénégal est un creuset de coexistence pacifique entre différentes communautés" a-t-il notamment affirmé.
Rappelant les liens ténus entre culture et développement, le Premier ministre a tenu à mettre en relief leur complémentarité. "La culture est un facteur de développement" a-t-il indiqué. Ainsi, il a, à cet effet, rappelé les efforts du gouvernement en matière de reconstruction de cette région dévastée par une rébellion armée de près de trois décennies.
Grâce au programme d'activité de relance d'urgence en Casamance, a indiqué Souleymane Ndéné Ndiaye, des "avancées ont été réalisées" en terme de construction de salles de classe, de postes de santé, d'hôpital psychiatrique.
Ces propos ont été tenus en présence de Abdoulaye Baldé maire de Ziguinchor et par ailleurs ministre des Forces armées, de Karim Wade, ministre d'État, ministre de la Coopération internationale, de l'Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures et de leurs homologues du Commerce, des Affaires sociales et de la Jeunesse et des Sports. Aux côtés, les pays frères du Mali, de la Gambie et du Guinée Bissau ont été fortement représentés.
Au cours de son séjour dans la capitale du Sud, le Premier ministre a réaffirmé l'option du gouvernement de discuter avec toutes les parties dans la recherche de la paix en Casamance. Dans ce cadre, il a tenu à préciser que les négociations se tiendront en terre sénégalaise et non en dehors.
Accompagné d'une forte délégation, il a rendu des visites de courtoisie aux autorités traditionnelles et coutumières de la région. A cette occasion, il leur a réitéré le soutien du gouvernement mais aussi les a exhorté à prier pour que cesse le conflit casamançais.
En marge du volet culturel, il a été beaucoup question d'économie dans ce festival. Un colloque a été organisé sur le thème : "Investissement et émergence d'une métropole régionale". Et ce, en présence de l'économiste de renom Jacques Attali.
En sus, une foire économique a été lancée, en la circonstance, en vue de promouvoir les produits locaux. L'objectif était ainsi de faciliter l'accès aux marchés national et international. Pour rappel, la Casamance constituait jadis le grenier du Sénégal en ce qu'elle assurait une bonne part de la production agricole nationale. Aujourd'hui, l'on comprend aisément le souci des fils de la région de relancer la vie économique régionale paralysée par l'insécurité née de la rébellion.
Les participants à cette rencontre ont souligné la nécessité de développer la finance régionale. Ils ont, par ailleurs, insisté sur le développement du partenariat public privé comme moteur du développement.
Durant trois jours, des sommités du monde de la musique ainsi que de la culture ont étalé tout leur talent.
C'est ainsi qu'au plan musical, il a été noté la participation de plus d'une dizaine de groupe mais aussi de grands noms comme Salif Keïta et Youssou Ndour.
Le monde de la création y a été bien représenté à travers défilés et carnaval.
Par ailleurs, la présence dans la capitale du Sud de "Miss Model of the World" et bien d'autres issues des régions du pays a rehaussé ce grand rendez-vous culturel.
Cette première édition qui arbore les allures d'un succès porte également l'espoir de voir cette région renouer définitivement avec la paix, cette paix que le Sénégal appelle de tous ses vœux. Ce rendez-vous culturel, saura t-il en poser les jalons ? L'avenir nous le dira !
Par Elhadji Babacar Mbengue - Nombre de lectures web de cet article (hors podcasts, smartphones et tablettes): 2710 fois - Contenu mis à jour le 27/04/2010
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