Approche-toi de la mare étoile de mer,
vivier velouté de jasmins où grandit le pin,
tracent les doigts croquants de sorcières,
danse le caroubier ensorcelé de guitare.
Au bout d’un bras de l’étoile, tu cueilles la mer,
fruit salé, sucré, foulé aux pieds brûlants ;
Le deuxième s’ouvre sur le bougainvillier
jusqu’à ses entrailles fraîches ; à l’entrée,
les melons, ovales du soleil.
Le suivant ploie sous les filets de pêche,
tu grimpes sur l’autre, glisses et te balances
une dernière fois avant le départ.
Le cinquième, « après minuit pour le repos de tous… »
tu le suis à contrecœur au moment où l’immeuble
de blanc et d’ombres peu à peu ferme ses paupières.
- Où ? Où ? me demande la chouette par la fenêtre ouverte.
- Voyons la hulotte, dans ces étés où les souriceaux n’ont que faire de toi, courant et s’égosillant pour la capture d’un mouchoir, jeu premier de notre cour où nous apprenions le monde…
- Claro, clair, limpide ! renchérit le rossignol dans une cascade de trilles en sérénade.
Fan
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