Magazine Cinéma
lundi 26 avril 2010
Je me suis enfin résolu à découvrir l'univers de Woody Allen que je connais tellement peu. Et bien, je suis encore perplexe. Le début est plutôt bien avec la succession de plans fixes de Manhattan sur fond de musique de Gerschwin. Mais après, on se demande où veut aller le cinéaste. Cela m'a fait penser à Fellini dans "Dolce Vita", il n'y a pas de finalité, juste une succession de saynètes.
On comprend enfin par la suite, le destin de cet homme qui n'arrive pas à se fixer et finit par se retrouver seul. C'est pas mal mais il y a un énorme problème : ça parle beaucoup trop ; en fait, cela ne s'arrête quasiment jamais. On est inondé d'un flot de paroles, on n'a pas le temps de respirer. Il manque tout l'art d'un Tarkovski qui sait nous faire reprendre notre souffle grâce à un magnifique plan séquence. Ici, il ne reste qu'un sentiment de confusion, on se dit bien que le cinéaste veut dire plein de choses très intéressantes mais c'est trop brouillon pour faire carton plein.