Le SIDA dans le Monde

Publié le 01 décembre 2007 par Willy
Le SIDA dans le Monde


Par
Olivier Desbrière - http://www.isubway.fr/


Aujourd'hui en France, une personne est contaminée par le virus du SIDA toutes les heures et demie. Plus que jamais, il faut rappeler qu'on meurt encore de cette infectition, toujours aussi présente à travers le monde.

Le SIDA en Afrique

L’Afrique Subsaharienne reste la région la plus touchée par le SIDA et compte 25.8 millions de person

nes vivant avec le VIH, soit près d’un million de plus qu’en 2003. Deux tiers de la population mondiale vivant avec le VIH et 77% des femmes vivant avec le VIH se trouvent en Afrique Subsaharienne. On estime que 2.4 millions de personnes sont mortes de maladies liées au VIH dans cette région en 2005, alors que parallèlement 3.2 millions de nouvelles infections ont été déclarées cette année là. Cette région compte un peu plus de 10% de la population mondiale, mais elle abrite plus de 60% de toutes les personnes vivant avec le VIH.

Le SIDA aggravé par les facteurs sociaux

Dans la plupart des pays, le taux d’infection des femmes enceintes varie considérablement selon le lieu. Ces variations mettent en évidence aussi l’adaptabilité des épidémies et leur sensibilité à certains facteurs bien particuliers. Un de ces facteurs est la condition socio-économique des femmes. Celles-ci sont touchées de manière disproportionnée par le VIH dans cette région et sont dans le même temps mal informées des modes de contamination. En effet dans une grande partie de l’Afrique Subsaharienne les connaissances concernant les voies de transmission du VIH sont encore insuffisantes. La plupart du temps, les femmes sont moins bien informées que les hommes.

 

Certaines études ont montrées qu’en moyenne les jeunes hommes avaient 20% de chances de plus que les jeunes femmes de posséder des connaissances correctes concernant le VIH. Le niveau d’éducation fait aussi une énorme différence, notamment au Rwanda où les jeunes femmes ayant eu accès à l’enseignement secondaire ou supérieur avaient cinq fois plus de chances d’être informées des modes de voies de transmission du VIH que celles qui n’avaient eu éducation scolaire moindre.

Les enfants et le SIDA

Les enfants ayant perdu leurs parents du VIH/SIDA sont les victimes les plus méconnues de l’épidémie. Malgré les difficultés rencontrées pour faire des projections, l’ONUSIDA et l’UNICEF estiment que le nombre d’orphelins (enfants de 0 à 18 ans ayant perdu un ou deux parents pour cause de SIDA) est passé de 11,5 millions en 2001 à 15 millions en 2003, dont 12 millions en Afrique. Si rien n’est fait, ils seront 26 millions en 2010. Même si la perte de proches se répercute différemment selon les familles, les communautés et les sociétés, il est certain que la perte d’un parent est un événement majeur pour un enfant, augmentant de fait sa vulnérabilité matérielle, sanitaire et psychologique. Ils sont alors sujets à : déscolarisation, malnutrition, spoliation de leurs biens, exploitation économique de leur force de travail, exploitation sexuelle, maltraitance, enrôlement dans des trafics, voire dans des conflits armés… et sont exposés à une contamination précoce par le VIH/SIDA.

Et ailleurs ?

Le nombre de personnes vivant avec le VIH en Europe et en Amérique du Nord s’élève à 1,9 millions. Nous avons certes tendance à généraliser cette épidémie à l’Afrique qui reste, de loin la plus touchée, mais nous ne devons oublier, en aucuns cas l’Europe et l’Amérique du Nord qui ne montre aucun signe d’affaiblissement du nombre d’atteint. Les rapports sexuels entre hommes, qui ont longtemps été le principal mode de transmission du virus, notamment au début de cette épidémie, représentent encore un quart des nouveaux diagnostics d’infections en Grande Bretagne. Depuis quelques années, nous remarquons une augmentation très importante du nombre d’infectés dans les populations chez les jeunes homosexuels et chez les hommes et femmes ayant plus de 40 ans. Il est donc très important de réaliser une prévention adaptée à chacun pour que tout le monde se sente touché par ce sujet. L’Europe et l’Amérique du Nord étant des continents « riches » n’ont pas besoin d’un développement d’action et de traitement, il faut avant tout axer la lutte contre le SIDA sur la prévention, sur une prévention adapté au milieu auquel on s’adresse. En effet, une des causes principales de cette recrudescence d’infections, dans ces deux continents reste les pratiques sexuelles avec plusieurs partenaires. Avec le phénomène de la crise de la quarantaine, nous assistons à une véritable libéralisation de la sexualité. Après le divorce, les quadragénaires, enchaînent plusieurs partenaires sans se protéger pensant que ce n’est pas leur génération qui est touchée par ce fléau. Et pourtant… Avec la sur-médiatisation du SIDA dans les années 80-90 puis une sous-médiatisation actuelle, nous assistons à un véritable désintérêt et une non-information à son propos. La plupart des gens, estimant que le SIDA n’est pas dangereux et qu’il se soigne aisément, ne se protège pas.

 

En Europe Centrale et Orientale, du fait de la pauvreté, le commerce sexuel se répand de plus en plus, et de ce fait, favorisant l’extension de l’épidémie. Dans cette même région, nous avons pu remarquer un nombre de nouvelles personnes infectées dues à la consommation de drogue injectable de plus ne plus importantes.

 

Le défi principal dans ces régions sera d’intensifier les efforts de prévention et de les adapter aux modifications des schémas épidémiques et à l’évolution de ses moyens de transmission.

Le Syndrome d’Immunodéficience Acquise (SIDA) a tué plus de 28 millions de personnes depuis qu’il a été identifié en 1981, ce qui en fait l’une des épidémies les plus dévastatrices de l’histoire. Malgré un accès récemment amélioré aux traitements antirétroviraux et à la prise en charge dans de nombreuses régions du monde, l’épidémie du SIDA a fait 3.1 millions (estimation) de décès en 2005, dont plus d’un demi millions d’enfants.

 

Le nombre total de personnes vivant avec le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) a atteint son plus haut niveau. On estime que 40.3 millions de personnes vivent aujourd’hui avec le VIH. Près de 5 millions de personnes l’ont contractés en 2005 (ONUSIDA).

 

Global Business Coalition on VIH/AIDS (Alliance de 180 compagnies internationales décidées à lutter contre l’épidémie du SIDA) estime que dans les 5 prochaines années, 90 millions de personnes à travers le monde seront infectées par le SIDA.