Par Olivier Desbrière - http://www.isubway.fr
La journée mondiale du SIDA est le 1er décembre. Le saviez-vous ? Quelle est son utilité ? En 1988, les nations du monde se sont unies lors de cette journée dans l’unique but de réagir
et de faire agir contre ce fléau qui tue une personne toutes les dix secondes dans le monde.
La journée mondiale du SIDA
En janvier 1988, les ministères de la santé de certains pays appellent les peuples et les gouvernements à réagir contre le SIDA. Ils invitent les Etats a réalisé des programmes de prévention, de renforcer l’information sur ce sujet tout en forgeant un esprit de tolérance et de solidarité entre les peuples contre ce fléau. Le 1er décembre, journée consacrée à cette lutte a reçu le soutient de bon nombre d’organisations internationales et/ou non gouvernementales comme l’ONU et des différents Etats-membres. Le message de cet évènement est avant tout la compassion, l’espoir, la solidarité et la compréhension à l’égard des personnes touchées par cette épidémie dans tous les pays du monde. Nous sommes tous égaux face au SIDA, tous autant vulnérable, d’où la nécessité d’une action commune et ciblée.
Chaque année, la Campagne Mondiale contre le SIDA choisi un thème sur lequel se consacrer. En 2002 et en 2003, la prévention et les actions étaient, avant tout menées autour du thème « stigmatisation et discrimination. » Ces deux aspects sont les principaux obstacles à la prévention et à la prise en charge efficace des malades.
Pourquoi ces actions ?
La stigmatisation liée au VIH et la discrimination réelle ou perçue qui en découle pourrait bien être les obstacles les plus importants à l’efficacité de la prévention du VIH. Ces obstacles réduisent considérablement l’efficacité des actions destinées à maîtriser l’épidémie mondiale et suscitent en même temps la création d’un climat idéal à la poursuite de sa propagation. En effet dans toutes les sociétés observées, cette stigmatisation est due à la peur mais aussi au fait que l’on associe le SIDA au sexe, à la maladie, à la mort et à des comportement qui sont parfois immoraux, illégaux, interdits ou tabous comme la sexualité extraconjugale ou avant le mariage, le commerce du sexe, les rapports homosexuels et la consommation de drogues injectables. Ce phénomène de mise à l’écart profite des préjugés existants, des schémas d’exclusion et aggrave la marginalisation de personnes qui sont parfois déjà très vulnérables à l’infection au VIH. Cette stigmatisation décourage bien des individus à négocier des rapports sexuels à moindre risque, à pratiquer un test VIH, à divulguer leur sérologie (c’est à dire leur séropositivité ou non) à leur partenaire ou de demander des soins même lorsque des services de prévention sont à leur disposition ; tout simplement par peur du regard de l’autre, d’où l’utilité de prévention dans les groupes marginalisés. Dans les sociétés Africaines, quand une femme révèle sa séropositivité, elle se retrouve exclue par sa famille ses amis et son mari. Les individus séropositifs sont donc exclus par la société mais également pratiquent l’auto exclusion de peur du regard des autres. Selon un sondage de AIDES 65% environ des hétérosexuels séropositifs ont subi des discriminations par rapport à leur sérologie et pratiquement 50% des séropositifs homosexuels ont déclarés avoir été discriminés eux aussi.
La discrimination empêche véritablement un travail d’action et de prévention efficace.
La religion et les facteurs socioculturels sont également de véritables barrières à la prévention et l’action. Il faut trouver un moyen approprié de parler à une culture en particulier. En effet, nous ne pouvons pas parler de sexualité de la même façon à tout le monde. Certaines religions, pas forcément extrémiste refusent catégoriquement certaines solutions pour se protéger du SIDA. C’est pourquoi il faut adapter les campagnes. Dans le rapport 2005 de l’ONUSIDA des conseils essentiels sont donnés quant à la prévention. Il préconise d’examiner les normes et croyances culturelles et de reconnaître à la fois le rôle de soutien qu’elles sont susceptibles de jouer dans les actions de préventions et le fait qu’elles peuvent alimenter la transmission du VIH. En Angola, le gouvernement a mobilisé toutes les instances de socialisation telles que les professeurs, les prêtres et autres acteurs de proximité afin d’exercer une véritable sensibilisation de la société. Ceci a permis une diminution conséquente du taux de prévalence local. L’égalité des sexes et les rapports entre eux afin sont utilisés comme arguments afin de réduire la vulnérabilité des femmes tout en impliquant les hommes dans cet effort, ainsi qu’une généralisation de la connaissance et de la conscience des modes de transmission du VIH et de la manière d’éviter l’infection.
Le ruban rouge, symbole de cette lutte :
Le ruban rouge est porté par un nombre grandissant de personnes dans le monde entier afin de montrer leur désirs d’aider et de comprendre les personnes qui sont infectées par le VIH/SIDA : ceux qui sont malades, ceux qui sont morts ainsi que tous ceux qui sont directement touchés par ce fléau.
Le ruban rouge se veut être un symbole d’espoir. La couleur rouge, c’est pour le sang. Sa forme représente l’infini qui est coupé. Porter ce ruban rouge signifie le soutien à la lutte contre le SIDA, la compréhension face aux malades et le désir de vaincre la maladie, mais aussi l’espoir dans la recherche d’un vaccin ou d’un traitement pour arrêter les souffrances et améliorer la qualité de la vie des personnes vivant avec les virus.
Le ruban rouge est un soutien symbolique, pour les personnes qui vivent avec le VIH, pour éduquer celles qui ne sont pas infectées, et poursuivre la recherche pour trouver un traitement ou un vaccin.
Mais le ruban rouge n’est pas suffisant, il n’est un symbole utile à long terme que s’il est relié à des mots et des intentions qui font vraiment la différence.
Tous les jours, mobilisez vous.
En Vous Protégeant : On peut Prévenir la transmission du VIH en adoptant des pratiques sexuelles sécuritaires et en évitant de partager aiguilles et matériel d’injection. Protégez vous, mais protégez aussi vos partenaires.
En étant Solidaires : Un séropositif est avant tout un homme. Tout comme vous, il a fait des erreurs dans sa vie. Ne le traitez pas comme une bête monstrueuse ; le SIDA ne se transmet pas par l’amabilité !
En devenant bénévole ou en faisant un don : La recherche coûte cher, c’est pourquoi si vous en avez les moyens, essayez d’aider à votre mesure, que cela soit par bénévolat, par le biais d’un don, ou tout simplement en tendant une main pour aider celui que tout le monde rejette.
Conclusion :
Depuis son identification en 1981, le SIDA a tué plus de 28 millions de personnes à travers le monde, ce qui en fait l’une des épidémies les plus dévastatrices de l’histoire. Actuellement 40.3 millions de personnes dans le monde vivent avec ce virus, dont 17.5 millions de femmes et 2.3 millions d’enfants. Chaque année, environ 5 millions de nouvelles infections sont détectées et 3.1 millions d’hommes, d’enfants et de femmes en succombent. Depuis sa découverte, la recherche, au niveau international s’est donné un mot d’ordre : trouver des traitements de plus en plus performants dans le but d’améliorer la qualité de vie des séropositifs mais aussi trouver un vaccin qui puisse éviter toute nouvelle infection. Cette tâche de développement d’un vaccin se révèle, à l’heure actuelle impossible en raison de la mutation constante du virus. Pour lutter contre cette épidémie grandissante, des moyens comme la prévention et l’action dans le monde ont permis d’éviter des millions d’infections Cette tâche se révèle parfois très difficile car les gouvernements et associations doivent adopter une stratégie adaptée aux différents milieux socioculturelles rencontrés, qui constituent parfois une véritable barrière à cette lutte désormais internationale. De plus, la société toute entière, fait part d’un réel désintérêt face au SIDA. Le VIH est certes un fléau, contre lequel il faut lutter quotidiennement en mobilisant chaque individu. N’oubliez pas que le SIDA tue une personne toutes les 10 secondes dans le monde. Alors soyez prudent et osez dire : « Non, le SIDA ne passera pas par moi ! »
Sources : UNAIDS (ONUSIDA), AIDES, SIDACTION, Médecin Sans Frontière, UNICEF
Pour vous informer sur le programme de la journée mondiale du SIDA dans votre région :http://www.lecrips.net/journee-mondiale-sida/