La suspension serait systématique à partir du moment où les absences sont injustifiées et répétées. Mais des incertitudes demeurent : dans le cas d’un enfant absent, les allocations seront-elles supprimées pour l’ensemble de la fratrie ? La suspension sera-t-elle temporaire ? Et sera-t-elle accompagnée de mesures complémentaires ?
Le projet suscite la controverse dans le monde éducatif, même si 63 % des Français y sont favorables et 20 % s’y opposent (sondage CSA pour Le Parisien).
Comme l'écrit le Parti De Gauche[°0] :
cette suppression des allocations réintroduirait une punition collective à l'échelle d'une famille, avec des conséquences néfastes imprévisibles sur l'équilibre psychologique et éducatif déjà précaire de nombre de ces foyers...En filigrane se dessine l'idée selon laquelle les parents des quartiers populaires seraient le plus souvent des mauvais parents, se fichant que leurs enfants réussissent, des parents "démissionnaires" (alors que ceux des quartiers des beaux quartiers sont, c'est bien connu, très "occupés"). Ce mépris social se meut en machine-à-claques pour les pauvres. C'est insupportable!
De nombreux détracteurs de la suspension des allocations familiales insistent sur le caractère "inefficace" de cette mesure, existant légalement depuis longtemps mais supprimée en 2004 et de nouveau en vigueur depuis 2006, jusqu'à présent confiée aux Présidents de conseils généraux (dont 40% sont à droite), rarement appliquée.
Pour aller plus loin
http://www.cidj.com/metier.aspx?docid=302&catid=1
http://cocomagnanville.over-blog.com/article-pcf-la-suppression-des-allocations-familiales-un-echec-du-gouvernement-49195620.html