Tana Umaga, clé de voute de la connexion Black au RCT
En effet, dans l’article ci-dessous de l’éditorialiste néo-zélandais Gregor Paul sur le site New Zealand Herald, le fait que Toulon soit un candidat sérieux au Brennus depuis leur qualification pour les demi-finales a augmenté la pression sur le rugby nz, d’autant plus que la Fédération nz (NZRU) vient d’annoncer cette semaine des pertes de 15,9 million de dollars nz.
Ce qui est surprenant dans cet article, c’est sa grande agressivité, son côté plutôt caricatural sur certains points (avec même quelques erreurs !). Toulon est vraiment devenu le grand méchant loup en NZ !
Pour l’éditorialiste, »la conquête du Brennus par Toulon ferait bien plus que de satisfaire l’ego de son propriétaire mégariche MB. Il signifierait la victoire de certaines valeurs (celles du carnet de chèques) que peu de personnes pensaient voir arriver avec succès dans le rugby et qui conduiront en fin de compte à encore plus d’offres ridicules aux meilleures joueurs nz. »
Et de rappeler la signature de Carl Hayman à Toulon pour un contrat mirlifique de 1,5 million de dollars nz, SBW scruté de plus en plus par les coachs des All Blacks et à propos duquel MB déclare qu’il a 99% de chances de re-signer à Toulon.
Pour l’éditorialiste, »Toulon a considéré la NZ comme un supermarché où le club pouvait se promener, faire ses emplettes et remplir son caddy selon sa volonté, et acheter des articles qui n’étaient même pas en vente. »
Il rappelle le venue de Jerry Collins en 2008, Mils Muliaina qui a été à 2 doigts de signer à Toulon l’année dernière et bien sûr l’épisode Carter.
« L’année prochaine, lorsque les principaux joueurs clés des All Blacks seront en fin de contrat et devront choisir la suite de leur carrière après la Coupe du Monde, Toulon sera en frénésie d’achat. Ils essaieront d’acheter tout le monde et avec l’argent dont ils disposent et désormais la perspective de la justification que les titres peuvent être achetés, ils apprécieront fort probablement une virée de shopping réussie. »
L’éditorialiste rappelle les déclarations de Laporte en 2008 concernant le manque d’identité de l’équipe actuelle de Toulon et le manque de joueurs français dans l’effectif.
« Mais Boudjellal ne s’embarasse pas de sentimentalisme ou de l’héritage du club, particulièrement s’il peut prouver qu’une équipe constituée d’individus disparates peut gagner des titres. Il a les poches suffisamment profondes pour dépenser plus que le marché. Ce qu’il veut, il l’obtient et ce n’est guère étonnant si Toulon n’est aimé de personne à part les agents. La Fédération nz est consciente que le marché des joueurs est mondial et que, inévitablement, avec des ressources limitées et un dollar bas, elle va perdre des joueurs de talent. Mais ce qui l’irrite et la fait même enrager, ce sont les offres irréalistes qui viennent de Toulon, qui non seulement privent la Nouvelle-Zélande de talents, mais aussi sapent la philosophie promue ici, à savoir que personne n’est plus grand que l’équipe. »
« Bien qu’elle ne puisse jamais le dire si explicitement, la NZRU aurait aimé voir Toulon enfoncé cette année. La relégation aurait été le résultat idéal, de préférence pour voir Boudjellal se précipiter à la recherche de produits alternatifs flattant sa vanité. Au lieu de cela, Toulon est maintenant plein d’assurance pour chasser encore plus de mercenaires, convaincu que les équipes de rugby n’ont pas besoin d’être une bande de frères. Dans le monde de Boudjellal, l’argent peut acheter des yachts, de jolies maisons et maintenant, il semble, le succès en rugby. »
Source : New Zealand Herald (VO)
Article et traduction d’Isabelle2008 (du forum de l’USAP)