Nous diffusons un article émanant de M. Zouhir qui nous pris de bien vouloir nous excuser pour ce retard.
Harkis et le syndrome de la promesse !
Je tenais à vous signaler que lorsqu’on regarde les sites de l’Assemblée Nationale et du Sénat l’ensemble des députés et sénateurs appellent l'attention de M. le Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants Hubert Falco concernant la communauté des Harkis et de leurs enfants qui réclame que le Gouvernement tienne ses promesses. Le Président de la République s'est engagé à reconnaître officiellement la responsabilité de la France à l'égard des harkis et de leurs familles ; la France doit « réparation » aux harkis et à leurs enfants envers qui elle a une « dette ». La plupart des députés et sénateurs demandent, d'une part, quand et comment le Gouvernement entend résoudre la question mémorielle, d'autre part, quelles seront les mesures qui vont permettre de traduire cette responsabilité de la France et faire droit à réparation pour les harkis et leurs descendants.
Je constate que nous sommes tous d’accords que les dispositifs destinés à améliorer la situation des harkis au cours des années récentes nous montrent l’incapacité à répondre aux attentes d’une communauté ayant servi en Afrique du Nord. Les harkis ne cessent de plus plusieurs années à demander de bénéficier d'une attention particulière dans la reconnaissance que la Nation doit à ceux qui l'ont servie sous les armes en Afrique du Nord. Rappelons que les harkis ont fait le choix de la France, ceux qui les a conduits à supporter des sacrifices particuliers individuels et familiaux.
J’espère que le gouvernement ayant perçu cette attente, et considérant qu'elle est manifestement légitime, il est temps que le Secrétaire d'Etat à la Défense chargé des Anciens Combattants de proposer des mesures propres à y répondre.
Les harkis souhaiteraient que le gouvernement mette en œuvre des mesures pour honorer leur mémoire à savoir :
La distinction des harkis dans les grands ordres nationaux.
Que soit inscrite à l'ordre du jour du Parlement la question de la responsabilité et de la reconnaissance officielle par la France dans le traitement infligé aux harkis. (Reconnaître officiellement la responsabilité de la France dans l'abandon et le massacre de harkis).
L’annulation de l’âge limite pour les veuves d’anciens supplétifs pour bénéficier de l’allocation de reconnaissance.
Une aide à l’acquisition d’une résidence principale pour les enfants de harkis sans justificatifs de présence d’un des deux parents.
Une aide à l’amélioration de l’habitat pour les harkis ou les enfants de harkis sans justificatifs de présence d’un des deux parents.
Des mesures en faveur de l’emploi pour les enfants de harkis dans la fonction publique.
Je pense que ces 6 mesures destinés à améliorer la situation des harkis est loin d’être exhaustives mais réaliste. Il est temps de gagner du temps et de l’argent, cela permettra de ne plus maintenir en place la MIR, ainsi que le HCR ou bien d’autres services qui coutent cher à la collectivité.
La promesse est un acte qui de plus lorsque la promesse vient d’un élu de l’Etat. Dire, c’est faire, et c’est donc un acte qui consiste à donner, c’est ce que j’ai cru comprendre dans une République. Nous sommes donc dans la problématique d’une parole qui vaut seulement la reconnaissance de l’Etat des massacres des harkis et pour ce qu’elle signifierait la fin de 48 ans de souffrance. Autrement dit : dans la promesse, si le contenu importe évidemment, c’est l’acte qui compte, l’acte du don d’une parole par quoi Nicolas Sarkozy s’était engagé lors de la présidentielle.
A cet effet, il serait fort dommageable de proposer des mesures ne faisant pas face à la réalité.