Retour à la réalité
Si tôt les examens terminés, 16 d'entres nous sont partis faire bénévolement sur la base du volontariat du massage ( strapping, étirement, même conseil suite à une cyphose thoracique... etc ) pendant une semaine sur un évênement sportif.
Deux jours après le début, j'ai appris que notre directrice était contre cet évênement, et donc les étudiants y participant. Pour ma part, je n'ai pas compris cette rumeur...
Depuis deux jours, j'en étais à plus de 16 personnes prises en charge entre 10h et 20h30 !
Et j'avais le sentiment de faire bien les choses... Une anamnèse rapide, un bilan tout aussi rapide ( faute de temps, et de moyens ) et après pratique puis conseils et recommandations pour la suite.
J'estime avoir appris beaucoup de choses durant cette semaine.
Notamment que mes cours de pathologie médicale sont utiles !
Il est vrai, que jusqu'à présent j'en doutais.
On vous dit " vous êtes kiné, pas médecin, vous ne faites pas de diagnostic médical ! " Mais paradoxalement, on vous demande d'apprendre des cours médicaux permettant le diagnostic médical ( même si celui ci se fait confirmer par la radio, irm... etc ).
Et en une semaine, j'ai renvoyé aux urgentistes et aux médecins au moins 5 personnes... pour suspection de bursite, pour entorses... etc.
Souvent, on a constaté, que les gens viennent nous voir nous d'abord avant les médecins ( dixit l'urgentiste avec qui j'ai discuté, il voyait 100 personnes par jour ! ).
Du coup, les tests " médicaux " on les réalise, on voit si c'est de notre ressort, et on redirige aux ostéo, médecins...
C'était formateur.
D'ailleurs c'est quelque chose que j'ai apprécié dans la formation du COE ( collège ostéopathique européen ) en discutant avec plusieurs élèves, c'est la notion de " rediriger " vers une personne compétente.
En kiné, on dit souvent " c'est de notre ressort, vous volez nos compétences " ( moi, la première ) mais si on réfléchit bien, si on dit cela, c'est essentiellement parce que les kinés sont dépendants des prescriptions médicales.
C'est une abérration en soi.
Et personnellement, je suis pour être dépendante juste de moi et mes collègues.
Et on devrait faire comme au Canada, apprendre à pratiquer seul, sans tutelle médicale, et à rediriger vers des gens plus compétants ( comme on le fait déjà quand on suspecte une scoliose qui s'aggrave, une thrombose, ou une phlébite... ).
Après, j'ai appris plus sur les strapp en une semaine qu'en deux heures de TP. Deux heures de TP c'est bien trop peu pour faire le tour des strapp, quand vous êtes sur le terrain !
Et que les gens viennent pour cela.
Du coup, on fait fonctionner l'entraide, en demandant aux collègues, en faisant fonctionner la logique... en poussant plus loin l'anamnèse pour savoir les attentes du patients, les mécanismes du traumatisme et s'il compte poursuivre son activité sportive.
( Beaucoup, comme moi, on continué avec une entorse à faire du sport en étant juste maintenu par le strapp, au risque d'aggraver les choses... ).
Du coup, on appréhende un peu le retour à l'IFMK, si c'est pour entendre des reproches parce qu'on a participé à un évênement, où finalement on avait énormément de succès, qu'on a fait de la pub pour notre école, et que j'estime on a été correct et on a terni aucune image de marque.
Bref, du coup, c'est un peu dommage cette sensation d'avoir fait du bon travail sur place en sachant que l'école désapprouve.
Par contre, le retour à la réalité est dur.
Les oraux arrivent sous peu... Et un de mes professeurs m'a appelée pour me dire " votre examen est déplacé le premier jour à 8h45 " J'avais envie de hurler. Mais je suis restée polie, limite amusée par ce coup du sort. Sure maintenant, que je ne peux que foirer mon examen de neuro ! ( le 27/05/2010 : je suis la première surprise par mon 13/20 pour cet exam ^^ )
Quand je me lève à 5h30, je suis bonne à rien...
Et vu le prof qui va m'intérroger, j'ai aucune chance d'avoir la moyenne.
Et de regarder sa chambre où s'entassent les cours de deux semestres avec les cours de première année qu'il nous faut revoir ! Je me sens dépassée...
Vraiment dé-pas-sée.
Ca va être drôle cette dernière semaine de révisions.
" attends, tu vas quand même pas redoubler toutes tes années "...
Euh... non, je n'escompte pas. C'est trop stressant. Mais, bon, après... si je redouble, je ne peux que me dire que je pourrais m'améliorer...
Ils ont qu'à faire des programmes moins denses !
Mon cerveau a beau être intelligent ( d'après les psys ) il a des capacités très limitées...
Donc, voilà, je suis un peu en mode " désespérée " par tout le boulot.
Mais bon, faut s'accrocher !!!
Bon courage à ceux qui passent leurs examens
et ceux qui ont leur mémoire à rendre.
Ouistiti
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