Monter en grade, c’est bien. Faire fortune, c’est mieux !
Dans son dossier, constitué par les Thermidoriens, Napoléon est dépeint comme : « l’intrigue et la fourberie personnifiées. »
A Sainte-Hélène, Napoléon confirmera d’ailleurs au général Bertrand qu’il avait acheté, pendant sa campagne d’Italie, des généraux de l’armée d’en face.
Il lui confiera aussi en 1821, qu’au printemps de 1798, il fit entièrement reconstruire, et avec ampleur, sa maison natale d’Ajaccio, qu’il a acheté un hôtel particulier pour Joséphine, qu’il a acquis, en février 98, un domaine en Belgique.
Dans la plaine du Pô, il déclare à ses troupes : « De riches provinces, de grandes villes seront en votre pouvoir, vous y trouverez honneur (sic), gloire et richesses. »
En mai 96, il écrit à Carnot : « ce que nous avons déjà pris est incalculable…je peux vous envoyer plus de 200 millions (d’euros actuels), et quelques tableaux des premiers maîtres : Le Corrège, Michel-Ange. »
Depuis des années, Napoléon ne pense qu’à s’enrichir et il y parvient vite.
Le sort de la France n’a d’intérêt pour lui qu’en fonction de ses profits personnels.
Le 15 octobre 1795, il envoie à sa mère une somme proche d’un million d’euros actuels.
Un peu plus tard, il expliquera à Eugène de Beauharnais : « Il y a ce que l’on dit et il y a ce que l’on fait…Parler paix et agir guerre. »
En décembre 1796, il proclame à Modène : « je suis l’ennemi juré des scélérats, des anarchistes. Je ferai fusiller ceux qui troublent l’état social et qui sont l’opprobre et le malheur du monde. »
En bon élève du général de la paix, Carnot donne, dès 74, les instructions suivantes à Pichegru et à Jourdan : « Montrez à vos hommes les richesses de l’Allemagne. En Belgique, prenez tout ; il faut vider le pays. »