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L'Eglise n'est pas un épiphénomène : elle se trouve dans le Credo de trois manières : comme sujet
de la foi (pisteuomen, nous croyons), comme objet de la foi (nous croyons en l'Eglise, in Ecclesiam), comme maîtresse de la foi (nous croyons
l'Eglise, Ecclesiam). Car je reçois au baptême la foi de toute l'Eglise en la faisant mienne. Ce n'est pas mon opinion au sens libéral du mot : c'est un don auquel je consens, puisque
« la collectivité des fidèles, ayant l'onction qui vient du Saint (1 Jean 2, 20 et 27), ne peut se tromper dans la foi » (Lumen gentium, n° 12). Je crois du même
coup que cette Eglise est le corps du Christ, et pas un organe postiche quelconque, un appendice malheureux. Je crois enfin les pasteurs qui m'enseignent au sein de la communauté, parce qu'ils
sont le critère de l'orthodoxie. Ce critère, c'est le magistère apostolique des évêques, dont le premier rôle a été d'authentifier et de définir la Sainte Ecriture, laquelle n'est pas tombée du
ciel en parachute sous la forme d'un livre achevé est relié. Or le magistère est constitué tel par le sacrement de l'Ordre, en communion avec le successeur de Pierre. Je rappelle cela en me
tournant autant vers la « droite » que vers « la gauche » : suivez mon regard...