Vos nuits sont-elles plus belles que vos jours ?

Par Clarac
La nuit joue un rôle majeur chez les écrivains et les poètes. Tendre, profonde, rugueuse, agitée ou sans fin, elle est ce moment privilégié qui permet à l’inspiration de prendre son envol.
Gwénaëlle nous propose de nous pencher aujourd’hui sur ces heures particulières.
"Dans un premier temps, et sans trop réfléchir, notez cinq adjectifs que vous associez à la nuit.
Ensuite, choisissez un titre parmi ceux qui figurent ci-dessous et écrivez la description de VOTRE nuit (idéale, habituelle, insolite ou maudite, comme vous voulez…) en y intégrant ET le titre ET les cinq adjectifs que vous aurez choisis.
Voici les titres pris au hasard : Ronde de nuit, La nuit juste avant les forêts, La première nuit, Voyage au bout de la nuit, Nuits de noces, Songe d’une nuit d’été, Le bizarre incident du chien pendant la nuit, Les mille et une nuits, Vol de nuit, Train de nuit pour Lisbonne, Tendre est la nuit, Comment faire l’amour toute la nuit, La nuit de tous les dangers, La nuit du prédateur, Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi, Un écho dans la nuit, Le crieur de nuit, La nuit américaine, Le livre des nuits, Que fait la Lune la nuit?, Rapt de nuit, Bonne nuit petit dinosaure, Moi la nuit, je fais jamais dodo, La nuit nous a surpris, Les gentlemen de la nuit, Cette nuit la liberté, Nuit et brouillard, La nuit de l’iguane , La nuit écarlate…"
Ce qui donne :
Je m’allonge, je détends un à un chaque muscle de mon corps. Ma tête posée sur l’oreiller, je déplie mes jambes. Exercice quotidien et opéré chaque soir. Jauger, calibrer la douleur qui brûle ou qui pilonne à coups de marteau mon corps. Bonheur rare, mes articulations répondent sans tirailler. Un sourire paisible se faufile sur mon visage, j’attrape le livre posé sur la table de chevet. La nuque bien calée sous deux gros oreillers épais, je reprends ma lecture. Je me laisse envahir d’une tranquillité doucereuse. Seul me parvient le bruissement des feuilles de arbres. Bien au chaud sous la couette, mes paupières commencent à se faire lourdes. Mon corps ne me fait pas mal, c’est la première fois que je le ressens ainsi depuis des années. J’hésite à prendre les médicaments qui me plongeront dans un sommeil artificiel mais non réparateur. Et si j’osais ? Au diable ! J’ose ! Je retire mes lunettes, je m’enfonce un peu plus sans le lit. Etrangement, plus je me glisse sous les draps et plus mon corps est aspiré par le lit. Je n’ai pas peur, je suis confiante. Je suis heureuse, je crois que j’ai retrouvé ce qu’on appelle le véritable sommeil. Je ferme les yeux en me disant que cette nuit la liberté m’aura envahi…La liberté de dormir, la liberté de rêver que demain je me réveillerais dans un autre corps…