Adaptation d’un livre, Battle Royale / Batoru rowaiaru (2000) de Kinji Fukasaku (Kamikaze Club, 1968) s’intéresse à dénoncer la violence chez les jeunes par une violence mise en scène de manière froide, décalée et sans concession.
Dans un Japon futuriste, les adolescents sont d’une violence incommensurable. Une loi est votée pour palier à une discipline qui vacille c’est la loi « Battle Royale ». Dès lors, une classe de troisième est envoyée sur une île. Les élèves doivent s’y entretuer durant trois jours. La quarantaine d’élèves de la 3ème B s’affrontent jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un…
Battle Royale dépeint dans un microcosme, celui d’élèves d’une même classe la violence qui les habite. Á travers une réalisation sans anicroche, l’énorme Kinji Fukasaku dont on n’en attendait pas moins réalise un constat sans complaisance et sans morale sur une situation nourrie par l’omniprésence de la violence. Et comment répondre au mieux à la violence si ce n’est par cette même violence. Battle Royale traite également du passage à la vie d’adulte de ses adolescents dont le terrain de jeu (et de mort) est un concentré du quotidien.
Atmosphère à la fois lourde, surréaliste emprunt d’un humour noir et d’un cynisme sans borne, Battle Royale est un film prenant avec un Takeshi Kitano énorme. Un film à voir c’est certain bien que la violence qui le parcours soit difficile à digérer. Pour ma part, un film défouloir comme il m’arrive d’aimer voir.
> Rediffusion le dimanche 13 juin à 17h, cinéma 1
I.D.