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The Ghost Writer, Roman Polanski

Par Sophielit

Une fois n’est pas coutume, je vais ici vous parler d’un film, mais d’un film qui parle de livres. Du moins, d’un livre en particulier, une autobiographie, celle de l’ancien premier ministre britannique campé par Pierce Brosnan, dont l’auteur vient de mourir dans des circonstances pour le moins suspectes. Cet auteur est le fameux ghost writer qui donne son titre au film (nègre, en français, mais la traduction rapide par ‘écrivain fantôme’ faite fréquemment est également intéressante).

Le nègre se retrouve remplacé par un autre, qu’incarne Ewan Mc Gregor.

Le film de Polanski, adapté du roman de Robert >Harris (« L’homme de l’ombre ») est sublime, d’un rare esthétisme de la première à la dernière minute. Les acteurs sont tous formidables - mention spéciale pour Kim Cattrall qui réussit à faire oublier qu’elle était Samantha dans Sex and the city.

Il est surtout l’occasion de parler de cette profession particulière qui est celle des nègres. Ce tabou sort de plus en plus de l’ombre, aidé par ce film et un autre – « L’autre Dumas » - sorti récemment ; Katherine Pancol évoque également ce sujet dans « Les yeux jaunes des crocodiles ».

D’après des sources variées (mais a priori fiables) sur la toile, Érik Orsenna (pour François Mitterrand), Patrick Rambaud, Loup Durand (pour Paul-Loup Sulitzer), Bruno Telienne (connu sous le nom de Basile de Koch) sont devenus auteurs au grand jour après avoir écrit dans l’ombre d’un autre. Jacques Chirac et Zinedine Zidane ont fait paraître leur texte, respectivement  mémoires et autobiographie, en les co-signant (Zizou partageant la couverture de « Zidane, le roman d’une victoire » avec Dan Franck). Marie-Thérèse Cuny a co-écrit tous les ouvrages de pierre Bellemare, ainsi que d’autres (les témoignages de Barbara Samson et de Nathalie Schweighoffer, entre autres).

En revanche, d’autres n’avoueront jamais que leur œuvre ne leur est pas due… et je trouve cela dommage, car qu’un homme politique n’ait pas le temps d’écrire cinq ouvrages pendant son mandat peut aisément se comprendre sans que cela n’enlève à son mérite (valable également avec un sportif, à qui on ne demande pas de savoir pondre de la littérature)…

Bref, je suis pour ma part favorable à ce que les nègres soient publiquement reconnus !


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