dimanche 25 avril 2010
LE TREIZIEME CONTE de Diane Setterfield
Vida Winter, auteur de best-sellers vivant à l'écart du monde, s'est inventé plusieurs vies à travers des histoires toutes plus étranges les unes que les autres et toutes sorties de son imagination. Aujourd'hui, âgée et malade, elle souhaite enfin lever le voile sur l'extraordinaire existence qui fat la sienne. Sa lettre à Margaret Lea est une injonction : elle l'invite à un voyage dans son passé, à la découverte de ses secrets. Margaret succombe à la séduction de Vida mais, en tant que biographe, elle doit traiter des faits, non de l'imaginaire. Et elle ne croit pas au récit de Vida.
Dès lors, les deux femmes vont confronter les fantômes qui hantent leur histoire pour enfin cerner leur propre vérité...
C’est dans le cadre du challenge “ Caprice”, organisé par Cacola’s, qu’il m’a été donné de lire ce roman.
" Le treizième conte” de Diane Setterfield est un coup de cœur de Mango. C’est pour cela qu’elle m’en a imposé la lecture. Je l’en remercie chaleureusement, car j’hésitais depuis longtemps à ajouter ce livre à ma PAL. J’avais une forte appréhension, une intuition négative. Il est vrai qu’il n’est pas dans mes habitudes de lire ce genre ( littérature anglaise). J’étais dans l’erreur, j’ai simplement adoré ce roman. Dès le début j’ai été happée dans cette histoire écrite avec brio. Tout est fait pour vous emmener dans le sillon des personnages.
D’abord la mise en place des différents protagonistes : les deux principaux, Margaret Léa, jeune libraire et biographe amateur et Vida Winter, auteur de best-sellers. Deux femmes en apparence très différentes , et qui pourtant sont unies par le secret.
Puis vient le mystère, le corps de l’histoire. Commence alors une traversée dans le brouillard. Ecrit dans un style purement anglais, c’est à la manière de Dickens que commence l’histoire de miss Winter : “La famille Angelfield”.
Comme Margaret, qui prend note de la vie de Miss Winter, je me laisse entraîner dans le récit dès les premiers mots, chaque phrase rythment mes émotions. Chaque fois que le récit est mis en pause par sa conteuse, que Setterfield nous ramène au présent, je suis frustrée et impatiente de reprendre le fil de l’histoire et connaître la suite. Pour autant je suis perplexe, est-ce bien sa vie que Vida Winter nous conte, ou est-ce encore une de ses entourloupes ? Car flotte sur le récit une impression étrange, il y a beaucoup de non-dits, de secrets, de mensonges et de semi-vérités. A chaque nouveaux personnage, à chaque nouvel événement, le brouillard semble s’épaissir et la vérité semble s’éloigner. L’ambiance devient gothique, emprunt de mystère. Tout prend des dimensions plus qu' ’étrange. Le manoir des Angelfield serait-il hanté ? Qui est cette présence qui ne cesse de fureter dans chaque coin sombre de la propriété ?
Diane Setterfield a utilisé une “recette” imparable pour emmener le lecteur au cœur de son roman : “Mystère, Enigme, Secrets” Pris dans le tourbillon des personnages, chaque page devient un pas qui nous approche de la vérité. Et c’est avec avidité que je les ai tournées.
Merci encore à Mango pour cette découverte.
De plus, il est fait référence dans le texte d’un livre que je connais de renom mais qui jusque ici ne m’avait pas interpellée. Je désire aujourd’hui le découvrir au travers de ses pages : JANE EYRE.
Quelques mots sur l’auteur :
Diane Setterfield vit en Angleterre à Harrogate dans le Yorkshire. Spécialiste de littérature française, elle a soutenu une thèse sur André Gide et a donné des cours sur cet écrivain à l'université de Mulhouse. Le treizième conte est son premier roman.
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