Aujourd’hui je vais essayer de ne pas vous plomber le moral avec mes malheurs d'enfance. Mais je n’ai rien de très poêlant à vous raconter...
En ces journées moroses (je parle de la météo) une certaine nostalgie de la vie tropicale m'envahit : je rêve de lumière, de soleil chaud, de l'odeur de la mer. A Dakar, le mois de décembre est la meilleure période de l’année (enfin, je trouve). Il ne fait plus humide, on n’étouffe plus de chaleur, mais la température de l’océan est encore très agréable (28-30°), la végétation refleurit et il y a juste ce qu’il faut de brise marine pour rafraîchir les soirées. Bon, ne nous faisons pas de mal inutilement.
Après les mésaventures que j'ai eues avec mon moule à charnière (voir ici), j’ai fait l’acquisition (scandaleusement onéreuse, au passage) d’un nouveau moule ultra épais, garanti à vie, etc. etc., aux mêmes dimensions que l’ancien (20 cm de diamètre). Pour inaugurer ce moule flambant neuf, il fallait un cheesecake, et rien d'autre : un cheesecake aux bananes, avec une sauce caramel au chocolat.
En même temps que le moule, j’ai testé mon four parisien : c’est le premier cheesecake que je fais depuis notre retour de Dakar. En fait j'en ai fait un au thé matcha il y a quelque temps, mais dans le four de ma mère...
Cheesecake aux bananes freyssinettes sauce caramel au chocolat
Pour 4 personnes :
- 350 g de ricotta - 300 g de chair de bananes freyssinettes - 150 g de speculoos - 150 g de mascarpone - 100 g de sucre - 50 g de beurre fondu - 3 oeufs - 1/2 cuillère à café de cannelle - le zeste et le jus d'un citron vert
Pour le caramel au chocolat :
- 100 g de sucre blanc - 25 g de chocolat noir pâtissier à 64% de cacao - 2 cuillères à soupe de rhum blanc - 10 cl de crème fraîche liquide 1. Préchauffer le four à 180°C (thermostat 6). Ecraser les speculoos et le beurre fondu, répartir les miettes dans le fond d'un moule à charnière de 20 cm de diamètre (pas plus, sinon le cheesecake sera plat). Tasser fortement en faisant légèrement remonter les miettes sur les bords.
2. Enfourner pour 10 minutes environ (ne pas laisser brûler). Sortir du four, baisser la température à 120°C (thermostat 3).
3. Pendant ce temps, mixer la chair des bananes. Mélanger avec la ricotta et le mascarpone à l'aide d'un fouet électrique (petite vitesse), ajouter le jus et le zeste râpé du citron, les oeufs entiers, un par un, la cannelle, le sucre.
4. Répartir la crème sur le fond de biscuits, enfourner pour 50 minutes à 120°C (thermostat 3). La crème doit être un peu tremblotante au centre en fin de cuisson. Laisser refroidir dans le four éteint, porte entrouverte, puis à température ambiante. Démouler et glisser au réfrigérateur jusqu'au lendemain.
5. Préparer le caramel en faisant chauffer le sucre dans une casserole, sans y toucher : remuer seulement la casserole pour homogénéiser la cuisson.
6. Lorsque le caramel est de couleur ambrée, décuire avec le rhum hors du feu (attention aux projections). Ajouter le chocolat noir puis la crème, remuer vivement au fouet jusqu'à ce que la sauce soit parfaitement lisse (elle acquiert une consistance un peu collante, c'est normal).
7. Laisser refroidir la sauce à température ambiante et réserver ainsi jusqu'au lendemain (ne pas mettre au réfrigérateur pour éviter que le caramel ne fige, sauf si vous préparez la sauce très à l'avance, auquel cas sortez-là 30 minutes avant de servir pour la laisser revenir à température ambiante et à la bonne consistance. Alors, le résultat ? Pas mal du tout… Croûte croquante, garniture délicatement parfumée, avec un goût de banane pas trop fort quand même (avec les freyssinettes c'est vraiment meilleur qu'avec des bananes ordinaires). Cette recette de cheesecake est de loin ma préférée, avec la « traditionnelle » au citron (oui, je fais partie des psychorigides en matière de cheesecake). Je crois quand même qua chose était un poil trop cuite. 5 minutes de trop. Je l’aurais souhaité un tout petit peu plus crémeux, ce cheesecake. Ce qu’il est, d’habitude. Enfin, c'était tout à fait mangeable, si j’en crois le jugement (très objectif ;-)) de mon homme. Quant à la sauce…. la sauce… je ne vous dis que ça !!!
Allez, une autre photo, rien que pour le plaisir des yeux...