Jeandler a tout juste! Et du premier coup.
Comme le dit Leïla , “voilà un retour d’énigme vite expédié”!
Et comme le dit encore si bien Jeandler :”Elu à l’Académie le 24 janvier 1884, Edmond About décède un an plus tard, le 16 janvier 1885, quelques jours avant sa réception. A cette époque, les Immortels n’étaient guère pressés d’accueillir un nouvel élu. Il est vrai que le nouvel immortel n’avait que 56 ans! Comme quoi, il ne faut pas trop parier sur l’avenir à moins de se mettre au froid…”
L’histoire de l’homme à l’oreille cassée a connu en son temps un beau succès. J’aime bien la présentation qu’en fait G. Sorman (pour une fois) dans un billet n’ayant rien à voir avec le sujet (consacré aux candidats à la présidence de la république en 2009) “: il s’agit d’un roman un peu oublié, d’Edmond About, génie cocasse du second Empire; le héros, soldat de Napoléon 1er, a été congelé en 1813 dans une forteresse prussienne. On le décongèle cinquante plus tard - un lobe de son oreille se perd dans l’opération - et notre bonhomme ne comprend plus la France dans laquelle il a ressurgi. Les hommes et femmes politiques me font irrésitiblement penser à l’homme à l’oreille cassée.”
Belle réactualisation de l’ouvrage que la poussière commençait à recouvrir sur les étagères de nos bibliothèques…
Edmond About ocupa pourtant une place non négligeable dans le panorama des hommes à la plume célèbre du XIX° siècle. Romancier (Le Roi des Montagnes en 1857, L’homme à l’oreille cassée en 1862 ), il fut aussi journaliste et critique d’art acerbe (comme en témoigne ses jugements portés sur la peinture de Courbet) au Moniteur, au Figaro et à l’Opinion nationale.
Il fut également écrivain voyageur dont nous aurions pu suivre les traces mythiques jusquà Istanbul à travers un parcours réalisé en 1883, lors de l’inauguration de l’Orient Express. Il en fera le récit dans “De Pontoise à Stamboul”.
Photo de l’ouvrage empruntée à ce site