La dernière concubine, de Lesley Downer
Au XIX ème siècle, dans un Japon au seuil de la guerre civile, Sachi, jeune paysanne à peau très blanche, se cache du cortège officiel des palanquins qui traverse son village. Curieuse, elle lève la tête, au mépris de toutes les convenances, afin de voir ce qu’il est interdit de regarder. Son regard croise celui d’une suivante, aussi fine et blanche qu’elle-même.
Sachi est demandée à ses parents pour suivre ces nobles chaises à porteurs, jusqu’au palais du shogun. Très rapidement, elle passe de l’anonymat de sa condition, au statut très envié de favorite, première concubine du seigneur. Lorsque la rébellion des peuples du sud commence à gronder, le régent part défendre son autorité ; sa mort scellera le destin des femmes qui le servaient. Elles deviennent toutes les recluses d’un château fort convoité par les récalcitrants au pouvoir qui peine à se rétablir. L’empereur, par faiblesse et par facilité peut-être, cédera au sud la gestion du pays, avec l’appui des armes anglaises, déclenchant une guerre féroce contre les partisans du défunt shogun.
Les sabres de samouraï contre les canons de sa majesté !
Cette lutte sans pitié plonge le lecteur dans un japon qui découvre le monde moderne et la roue, en même temps que les armes à feu, au XIX ème siècle. Un tournant qui marque la fin d’une époque, d’une bonne partie de ses coutumes ancestrales : l’éveil d’une nation…
Un roman captivant qui peint admirablement de mode de vie de cet état il y a seulement 150 ans ! Un regard sur une autre façon de voir la vie et de percevoir l'univers qui nous entoure.
A tout point de vue un grand moment de lecture …