Fiche technique
Phantom of the paradise, réalisé par Brian de Palma
Sortie en 1975 (France)
Durée : 1h32
Avec :
- Paul Williams : Swan
- William Finley : Winslow Leach
- Jessica Harper : Phoenix
- George Memmoli : Arnold Philbin
- Gerrit Graham : Beef/Biceps
Résumé :
Winslow Leach, compositeur de talent, se fait aborder par la célèbre maison de production Death Records, afin que sa musique soit celle de l’ouverture du Paradise, la salle de concert colossale que Swan, le mystérieux directeur de Death Records, vient de faire construire. Winslow pense être le seul à pouvoir chanter la cantate de 300 pages qu’il a écrite. Mais Swan est convaincu du manque de charisme de celui-ci et décide de voler les partitions qui l’intéressent et d’organiser un énorme casting pour trouver des chanteuses pour les chœurs. Winslow décide de profiter de ce casting pour se confronter à Swan. Il y rencontrera une jeune candidate nommée Phœnix dont la voix le fera immédiatement tomber sous son charme mais n’arrivera pas à revendiquer la paternité de sa musique. Il se fait emprisonner suite à un complot du diabolique producteur et, rongé par la rancoeur, décide de s’évader et d’organiser un attentat contre Death Records. Malheureusement, celui-ci tourne mal et Winslow Leach se trouve défiguré. Cachant son visage affreux sous un masque, il retourne au Paradise afin d’y fomenter sa vengeance.
-Qu’est-ce que tu veux me faire regarder ?
-Phantom of the Paradise.
-Phan-quoi ?
-Phantom of the paradise, un des premiers films de Brian de Palma… Ca date de 75, mais ça a l’air terrible.
« Mouais », me répond elle d’un air plus que dubitatif « Ca à surtout l’air kitsch ».
-Attends, t’avais aimé The Rocky Horror Picture Show, et ce film semble avoir le même esprit !
-Ok, t’as gagné lance ton film.
-Alors t’as trouvé ça comment ?
-Terrible.
-Ah, tu vois !
-Bon, ça fait un peu kitsch, mais ça je pense qu’on n’y peut rien.
-Ben, non, c’est un peu le problème des films à la Orange Mécanique. Tourné dans une époque tellement marquée, que c’est dur de s’en défaire.
-Hmmm, elle allume une clope, prend une bouffée avant de continuer. C’est quand même vachement actuel comme propos.
-Ouais, toute cette histoire de mec qui se fait piquer sa musique par un producteur mégalo.
-Ben y’a pas que ça. Y’a aussi tout ce côté marchand de la musique… Tu vois quand il balance à Phoenix, la chanteuse, qu’ils ne chechent pas des gens qui savent chanter mais juste des sortes d’entertainer, c’est quand même d’actualité.
-Carrément. Et aussi la représentation des différentes modes. On commence avec un groupe ringard à la Beach Boys, et on passe aussi par Kiss, du hard-rock, de la pop sous prétexte que ça plait aux gens… Ils leurs servent n’importe quelle soupe du moment que ça rapporte du fric.
-Ouais, pauvre Winslow… Un compositeur super doué. Elle balance la tête en arrière. Ca reprend quand même pas mal de références, rien que le titre déjà. C’est le Fantôme de l’Opéra.
-Ben l’histoire aussi. Un type qui cache son visage hideux, hante une salle et tombe amoureuse de la chanteuse principale c’est exactement l’histoire de Winslow. Sauf que là, il se fait défiguré par une presse à vinyle.
Elle rigole un peu, et j’en fais autant.
-Sa tenue de fantôme est quand même classe.
-Oui, et la machine que lui bidouille Swan pour parler, ça à un côté très Dark Vador.
-Sauf que Swan n’est pas Palpatine, il est producteur et il lui bidouille une voix beaucoup plus mélodieuse.
Elle se penche en avant pour écraser sa cigarette dans le cendrier. Elle semble réfléchir, puis se recale dans le canapé.
-Faust aussi.
-Oui, Faust, Frankenstein, il y en a plein. Même Psychose.
On éclate de rire tous les deux.
-Oui, carrément, la scène de la douche avec Biceps la rock star !
-La chute est terrible !
-Mais tu as raison, Faust est omniprésent. Avec Swan. C’est un beau salopard ce mec quand même.
-Ben un peu à l’image des producteurs de l’époque. Il vole la musique de Winslow pour en faire un tube et gagner du pognon et n’hésites pas à le détruire.
-Et il en fait sa Chose dès qu’il réapparait.
-C’était marrant aussi cette histoire de pacte avec le Diable.
-Le contrat épais comme un bouquin, écrit en gothique et a signer avec le sang, un peu gros mais pourquoi pas.
-Ou Swan obligé de se regarder dans les vidéos de surveillance pour garder sa jeunesse.
-Y’aurait beaucoup à dire vu le nombre de détails et d’anecdotes.
Je me mets à bailler, puis je me redresse dans le canapé.
-En fait il était plutôt cool ce film.
-C’est clair, et il a pas tant vieillit que ça. Bien sur faut aimer la musique et un certain ciné fantastique, mais ça reste à voir.
-Et puis la fin est quand même grandiose.
-C’est clair que c’est un sacré bouquet final.
-Ouais, drôle, rythmé, cynique et intelligent. Je le recommenderai.
-Cool ! Bon alors pour la prochaine fois, ce sera à toi de choisir le DVD
-Compte là-dessus mon grand. Compte là-dessus